La FDA pourrait autoriser un saumon transgénique

Après le b?uf aux hormones, voici venu le temps du saumon génétiquement modifié. Selon l’information révélée par le New-York Times, l’agence de sécurité des aliments américaine, la FDA, s’apprête à autoriser la mise sur le marché d’un saumon transgénique, commercialisé par une firme canadienne AquaBounty.

Un saumon transgénique pourrait donc faire son entrée sur le marché américain. Ce saumon d’atlantique est donc doté d’un gène supplémentaire de croissance issu du saumon « chinhook », lui permettant de grandir plus vite et d’atteindre sa taille de commercialisation en un an et demi plutôt que trois.

Pour AquaBounty, l’enjeu n’est pas qu’économique. L’entreprise estime que la consommation de leur saumon atténuerait la pression sur les écosystèmes marins en limitant la pêche. Par ailleurs, la firme revendique des élevages proches des lieux de consommation afin de limiter les transports. Elle affirme également que les risques de dissémination seront eux-aussi limités, voire inexistants, puisque AquaBounty entend élever ses poissons sur terre et non sur mer, mesure fort appréciée par la FDA. Les femelles commercialisées seront même stérilisées pour éliminer tout risque.

Tempête de réactions à venir

Sur ce point, pour Lord Melchett, de la Soil Association, cette nouvelle technologie n’est pas sans risque. « Quand vous bombardez un animal avec les gènes d’une autre espèce, l’ADN devient instable et il n’y a aucune garantie que ces poissons demeurent stériles. Les risques pour les saumons sauvages sont grands, et bien réels« , explique-t-il.

Selon le quotidien américain, ce saumon aurait validé pour l’heure cinq des sept jeux de données scientifiques fournies par la firme canadienne  à la FDA. Mais, cette dernière fait toutefois l’objet de critiques quant à la transparence de ses décisions. Margaret Mellon, membre de l’Union of concerned scientists, déplore que « personne n’a accès aux données complètes ». Elle promet donc « une tempête de réactions négatives » de la part des scientifiques mais aussi des  consommateurs en cas d’autorisation.

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