Assignée en justice pour avoir lancé l’alerte

Hotel_de_ville_Vincennes.jpgVéronique Lapides, présidente de l’association Collectif Vigilance Franklin (CVF), est assignée en justice par Laurent Lafon, le maire de Vincennes pour diffamation. Alors que le Grenelle de l’environnement envisageait d’établir une protection pour les lanceurs d’alertes, ce procès semble atteindre à la liberté individuelle.

Tout commence en novembre 1986, alors que l’entreprise Kodak décide de fermer son usine chimique de Vincennes après des dizaines d’années d’exploitation. Sur ce terrain sont construits des logements, des bureaux, ainsi qu’une école maternelle, baptisée Franklin Roosevelt. En 2001 nait le collectif Vigilance Franklin, suite au diagnostique de cancers rares chez cinq enfants. Depuis cette date, la présence de pollution par des CMR de la nappe phréatique est connue y compris de Kodak.

Absence de données significatives

« Monsieur le maire, cessez de mettre en danger la santé de vos administrés ». C’est pour cette phrase dénonçant que Véronique Lapides est poursuivie. En effet, la préfecture et la mairie ont refusé de prendre leur responsabilité dans la dépollution du site, notamment après que plusieurs études confirme la pollution mais ne constate pas de danger immédiat ni de risque sanitaire en l’absence « de données suffisamment significatives ». Me Jean-Paul Teissonnière, avocat de Véronique Lapides, reconnaît « une maladresse dans la rédaction » mais, souligne que « les limites n’ont pas été dépassées ».

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