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Des biologistes brésiliens « effrayés » par la quantité de microplastiques dans la vie marine au large de Rio

Des biologistes de Rio de Janeiro qui étudient la présence de microplastiques dans la vie marine au large de la ville ont découvert que l’impact de la pollution plastique est bien pire qu’ils ne le craignaient.

L’équipe de biologistes enfile des combinaisons et des bonbonnes d’oxygène pour plonger dans les eaux tropicales autour de Rio et échantillonner la vie marine de l’océan. Ils mesurent ensuite la quantité de microplastiques retrouvés à l’intérieur des organismes en laboratoire.

Les objets en plastique qui finissent dans l’océan se décomposent en morceaux plus petits et peuvent éventuellement se retrouver à l’intérieur de poissons et d’autres créatures, ont déclaré des chercheurs.

« J’avais peur. Je savais que j’allais trouver des microplastiques mais je n’aurais jamais pensé que ce serait autant« , a déclaré Raquel Neves, biologiste marine à l’Université fédérale de Rio de Janeiro, qui répertorie les microplastiques grâce à son microscope.

Même les oursins extraits de ce que l’on pensait être une zone propre entourant les îles Cagarras – désignées monument naturel depuis 2010 – montrent des traces de plastique à l’intérieur, ont déclaré les chercheurs.

« Notre rôle en tant que chercheurs, en tant qu’universitaires, est de montrer cela, de lever un signal d’avertissement disant « réveillez-vous » », a déclaré Raquel Neves. « Il existe encore des moyens de renverser la tendance, mais bientôt il pourrait n’y en avoir aucun. »

La consommation de plastique à usage unique a augmenté pendant la pandémie de coronavirus, selon l’ONG International Solid Waste Association.

Une étude réalisée en 2020 par des scientifiques et des experts de l’industrie pour The Pew Charitable Trusts et SYSTEMIQ prédit que la quantité de plastique déversée dans la mer chaque année pourrait passer de 11 millions de tonnes à 29 millions de tonnes. Cela pourrait signifier un potentiel de 600 millions de tonnes de plastique dans l’océan d’ici 2040, soit l’équivalent du poids de 3 millions de baleines bleues, selon le rapport.

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