De la rénovation à la maison passive

slovenia.jpgLes travaux de rénovation énergétique de la maternelle locale (Manko Golar) ont débuté il y a un mois à Gornji Radgodni. La maternelle est composée de deux bâtiments sans étage, dont la construction date de 1975 et de 1982. Chacun des deux bâtiments présente une surface à chauffer de 900 m2 environ. L’isolation des murs extérieurs de l’un des bâtiments respecte les critères réglementaires qui étaient en vigueur à l’époque de leur construction, tandis que l’autre a été construit sans protection thermique.

C’est la mairie qui est l’investisseur du projet et qui a sélectionné le plan de réfection énergétique sur la base d’une étude de faisabilité. Une réfection selon les critères réglementaires actuels d’isolation aurait coûté 300 euros/m2, contre 500 euros/m2 selon les critères d’une « maison passive ». En ce qui concerne l’évaluation des frais énergétiques, ces deux types de réfection se valent sur le long terme : cependant, à frais plus ou moins égaux, les utilisateurs de la « maison passive » bénéficieront de meilleures conditions d’habitation et de travail.

Deux architectes de l’Institut de Construction des Bâtiments (ZRMK), Silvija Kovic et Miha Praznik, ont mis sur pied le plan de rénovation. En plus de la garantie d’une solution énergétique et financière optimale, l’Etat en tant que propriétaire, et la mairie en tant que gérant, ont cherché à faire connaître à un large public les dernières avancées technologiques dans ce domaine, et à obtenir un bon retour d’information par les utilisateurs.

Les deux bâtiments ont ainsi bénéficié d’une isolation thermique supplémentaire sur les murs extérieurs (30 cm d’isolation), le plafond sous les combles non chauffés (40 cm) et sous les sols (30cm). La transmission thermique est ainsi passée sous 0,15W/m2K. Les fenêtres en bois vont être remplacées par des fenêtres à triple vitrage, en évitant au cours du montage les ponts thermiques. En raison des coûts élevés des matériaux écologiques, ces derniers seront prioritairement utilisés à l’intérieur des locaux (enduits d’argiles, revêtements de sols en bois, isolants en cellulose, etc.).

De plus, les toits ne sont plus fabriqués à base d’amiante et de ciment. Auparavant chauffés par une chaudière à fuel commune, d’une puissance de 150 kW, les deux bâtiments sont dorénavant chacun munis d’une pompe à chaleur eau/eau d’une puissance de 12 kW, alimentée par leur propre source souterraine. Ils sont également équipés de systèmes solaires (l’eau est également chauffée par ce système) et d’un récupérateur de chaleur. Ce système de chauffage devient un système de refroidissement l’été venu.

Il est ainsi prévu que les besoins en chauffage deviennent 7 fois moindres. Avec l’utilisation de nouvelles sources d’énergie, ceci devrait conduire à une baisse de près 50% de l’émission de dioxyde de carbone. La consommation d’énergie passerait de 300 à 140 kWh/m2.

BE Slovénie numéro 60 (7/04/2008) – Ambassade de France en Slovénie / ADIT
http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/53852.htm

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