Sida : contamination record chez les homosexuels noirs américains

Une récente étude de l’Institut Black AIDS révèle que les Américains noirs homosexuels forment un groupe particulièrement touché par le virus du sida, dans une proportion dépassant toute autre communauté dans un pays développé. Dans certaines villes, un homosexuel noir sur deux est porteur du VIH.

Les homosexuels noirs américains forment donc un groupe particulièrement touché par le virus du sida. Dans certaines villes américaines, un noir homosexuel sur deux est porteur du VIH, une situation exceptionnelle que l’on ne rencontre pas dans une telle ampleur dans d’autres pays développés. Si un Américain sur 500 est un noir homosexuel, ils  représentent un quart des porteurs du VIH. Ils sont par ailleurs deux fois plus touchés que les homosexuels blancs.

Ce constat, résultat d’une étude menée par l’Institut Black AIDS, un groupe de réflexion dédié au sida, conduit Phil Wilson, son président, lui-même atteint du VIH, à alerter les autorités à quelques jours de l’ouverture de la conférence sur le Sida à Washington. Pour lui, « il est temps de démarrer un nouveau débat et de préparer une réponse solide« .

Un dépistage plus compliqué

Au delà d’une contamination plus importante, les noirs américains porteurs du virus ont de surcroit beaucoup moins de chances d’être encore vivants trois ans après avoir contracté la maladie, que les homosexuels ou bisexuels blancs ou hispaniques. Cela peut être lié à un autre constat de l’étude, à savoir que cette catégorie a sept fois moins de chances d’être diagnostiquée positive et ce sont donc des porteurs de VIH qui s’ignorent.

Pour Phil Wilson, cet état de fait est à relier aux manques de soins proposés aux Noirs dans les villes moyennes américaines, une situation due au retard pris dans les années 80 où la communauté noire, souvent plus pauvre, et plus confrontée au chômage et à la drogue, n’avait pas accès aux traitements.

 

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