Prothèses de hanche : l’Afssaps se montre rassurante

Après l’affaire des prothèses mammaires PIP défectueuses, on apprenait la semaine dernière que des prothèses de hanches interdites aux Etats-Unis avaient circulé sur le marché français. Face à l’inquiétude légitime des personnes concernées, l’Afssaps a publié une mise à jour de ses recommandations.

On apprenait la semaine dernière que la firme américaine Johnson & Johnson, via sa filiale DePuy, avait commercialisé entre 2004 et 2010 sur le marché français des prothèses de hanches ASR, interdites sur le marché américain, parce que potentiellement responsables de complications chez les patients.

Le British Medical Journal évoquait mardi dernier de « possibles risques d’exposition à des substances toxiques »  chez les patients porteurs de ces prothèses en métal. Or, durant les six années de commercialisation sur le marché français, DePuy n’aurait effectué que 5 signalements de vigilance à l’Afssaps, ce qui rapporté aux 380 prothèses posées en France représente un taux de reprise de 1,3%. « Depuis le rappel des prothèses ASR DePuy en juillet 2010, 7 nouveaux incidents sur des implants ASR, posés avant ce rappel« , précise l’Afssaps.

Un suivi habituel

Face à l’inquiétude légitime de certains patients, un groupe d’experts a néanmoins planché sur le sujet afin d’établir des recommandations au nom de l’Afssaps. Et, ils concluent qu’à ce jour, « en l’absence d’anomalie clinique ou radiologique, les recommandations de l’Afssaps, correspondent au suivi habituel des porteurs de prothèses de hanches. Toutefois, un suivi particulier, annuel et prolongé jusqu’à 10 ans, est recommandé pour certains patients, notamment les porteurs de prothèses dont la tête fémorale est d’un diamètre supérieur ou égal à 36mm« .

S’agissant du dosage en ions métallique recommandés chez certains patients, « l’Afssaps précise qu’il « n’y a pas de consensus sur l’intérêt clinique de dosages systématiques des ions métalliques cobalt et chrome dans le sang. A ce stade, il n’est pas possible d’établir un lien formel entre une anomalie clinique ou radiologique et un taux particulier d’ions métalliques. Toutefois, la constatation d’une variation en hausse du taux d’ions métalliques dans le sang peut être le signe d’une usure anormale de l’implant et de la survenue de problèmes fonctionnels. Aussi, les taux d’ions métalliques peuvent être utiles comme aide à la décision dans le cas où les examens d’imagerie ne permettent pas d’expliquer l’existence d’anomalies clinique constatées« , conclut l’agence.

 

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