Les intoxications au monoxyde de carbone reviennent avec le froid

Malgré les campagnes d’information et les rappels des mesures de prévention, diffusés régulièrement par les autorités sanitaires, on déplore encore chaque année près de 100 décès attribués à des intoxications au monoxyde de carbone. En 2010, 1 509 intoxications au monoxyde de carbone ont été signalées. Elles ont impliqué 5 195 personnes, parmi elles 1 136 ont été hospitalisées dont certains conservent des séquelles à vie.

Selon l’Institut de veille sanitaire, depuis le 1er septembre 2011, 56 intoxications ont été dénombrées impliquant 237 personnes dont 2 décès, et ce, malgré des températures plus douces ayant retardé la période de chauffe. Ces intoxications pourraient être évitées en respectant des mesures simples, que la Direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises et la Direction générale de la santé souhaitent rappeler.

Le monoxyde de carbone est un gaz incolore et inodore, et donc indétectable par l’homme. Sa présence résulte d’une combustion incomplète, et ce, quel que soit le combustible utilisé : bois, butane, charbon, essence, fuel, gaz naturel, pétrole, propane. Il diffuse très vite dans l’environnement.

Les symptômes de l’intoxication sont sournois mais détectables : maux de tête, nausées, confusion mentale, fatigue. Ils peuvent ne pas se manifester immédiatement. En cas d’intoxication aiguë, la prise en charge doit être rapide et justifie une hospitalisation spécialisée. En cas de soupçon d’intoxication, il est recommandé d’aérer les locaux, d’arrêter les appareils à combustion, d’évacuer les locaux et d’appeler les secours en composant le 15, le 18 ou encore le 112.

Des mesures à respecter

Quelques mesures simples peuvent empêcher une éventuelle intoxication. Il s’agit en priorité de faire entretenir les appareils de chauffage et de production d’eau chaude à combustion par un professionnel qualifié. Pour la plupart d’entre eux, c’est obligatoire. Les conduits d’évacuation des fumées doivent être ramonés par un professionnel qualifié. Il est également déconseillé d’utiliser de façon prolongée un chauffage d’appoint à combustion.

Mais avant tout, il ne faut jamais obstruer les grilles de ventilation, même par grand froid. Cette mesure n’exclut pas une aération quotidienne des habitations, là aussi, même s’il fait très froid dehors. Le strict respect de ces consignes est impératif pour éviter le risque d’intoxication mortelle.

Enfin, les organisateurs de rassemblements de personnes (rassemblements familiaux, manifestations culturelles ou religieuses, ?) doivent être tout particulièrement attentifs car les épisodes d’intoxication en lien avec l’utilisation de panneaux-radiants à combustible gazeux sont fréquents et concernent chaque année plusieurs centaines de personnes.

  • facebook
  • googleplus
  • twitter