Le conseil municipal marseillais fait l’impasse sur l’affaire des déchets

Le conseil municipal marseillais qui se réunissait hier matin, a décidé de faire l’impasse sur l’affaire des déchets qui secoue actuellement la cité phocéenne. Avant de commencer l’ordre du jour, Jean-Claude Gaudin, le maire de la ville a tenu à verrouiller les débats.

En préambule aux débats prévus dans le cadre du conseil municipal d’hier,  Jean-claude Gaudin a voulu faire le point sur l’affaire qui secoue sa ville et qui a pris une tournure politique avec  l’arrestation récente d’Alexandre Guérini, le frère du président du conseil général des Bouches-du-Rhône. Le maire de Marseille a donc évoqué  cette « affaire judiciaire concernant des incriminations de blanchiment, abus de biens sociaux, et corruption active« .

Afin d’apaiser toute tension éventuelle au sein de son conseil municipal, Jean-Claude Gaudin a donc tenu à rappeler que « la justice se traite dans les prétoires avec juge et avocats. Ici, c’est le code général des collectivités territoriales qui s’applique, pas celui du code de procédure pénale. A ma connaissance, aucun élu municipal, aucun fonctionnaire municipal n’est impliqué« . « Faisons avancer Marseille en travaillant et en débattant honnêtement et dignement comme nous l’avons toujours fait« , a-t-il conclu.

Pas de foire d’empoigne

Les propos de Jean-Claude Gaudin ont alors trouvé écho au sein de l’hémicycle et les débats ont pu se poursuivre comme si de rien n’était. Même les élus Europe-Ecologie-Les verts se sont pliés à la décision du maire de la ville. Patrick Menucci, élu PS de la ville se félicite de la prise de position de son opposant UMP. « Le premier magistrat n’avait pas envie que la séance devienne une foire d’empoigne, et je n’aurais pas laisser faire une mise en cause du PS. Il y a une affaire, on le sait, on ne dit pas que ça n’existe pas, mais chacun pense, quel que soit son camp, que la justice doit faire son travail » confiait-il à la Provence à l’issue de la séance.

A l’inverse, Renaud Muselier, conseiller UMP, aurait aimé débattre du sujet et estime que  « les hémicycles sont faits pour s’exprimer. Bien sûr les élus de la Ville ne sont pas impactés, mais l’image de Marseille l’est. J’aurai aimé un débat apaisé entre élus dignes et responsables » confiait-il lui aussi au quotidien provençal.

  • facebook
  • googleplus
  • twitter