Cancun, trouver une issue pour l’après-Kyoto

Les représentants de plus de 190 pays se réunissent à partir d’aujourd’hui à Cancun au Mexique à l’occasion de  la 16e Conférence des parties de la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques. Après l’échec de Copenhague l’an dernier, les participants vont tenter de s’entendre sur les  nouvelles mesures à mettre en ?uvre dans le cadre d’un nouveau traité destiné à prendre le relai de Kyoto.

Plus de 190 pays seront donc présents à partir d’aujourd’hui et pendant douze jours à Cancun au Mexique afin de trouver un accord susceptible de prendre le relai du protocole de Kyoto qui arrive à son terme fin 2012. Ce ne sera pas chose facile, les débats s’ouvrant sur fond de bras de fer entre les deux plus gros pollueurs de la planète, les Etats-Unis et la Chine, qui s’accusent mutuellement de bloquer les négociations.

A la différence de Copenhague en 2009, ce ne sont plus les chefs d’État qui participeront aux négociations mais les ministres de l’Environnement de chaque pays. Les associations écologistes se félicitent de cette nouvelle situation qui pourrait selon elles  faciliter les débats. Déjà présent aux côtés de Jean-Louis Borloo à Copenhague, Brice Lalonde sera en charge des négociations pour la France.

Financer la lutte

Au delà d’un accord contraignant limitant les émission de gaz à effet de serre dans l’atmosphère, un autre enjeu de ce sommet de Cancun réside dans le financement de la lutte contre le réchauffement climatique. A Copenhague, les pays développés s’étaient engagés à verser 100 milliards de dollars  par an d’ici à 2020 pour le financement de cette lutte, fonds qui devaient transiter par un Fonds Vert. Or, l’organisation même de ce Fonds Vert pose débat.

Les observateurs n’attendent toutefois pas de profonde révolution après Cancun.  Brice Lalonde confiait au Monde avant son départ que « s’il y a un succès à Cancun, ça ne pourra être qu’un succès très modeste, voire un accord de façade, portant sur des éléments provisoires et partiels« . Cet accord de façade pourrait néanmoins ouvrir la voie à « un accord un peu plus important » lors de la prochaine conférence qui se tiendrait à Durban en décembre 2011.

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