Selon les spécialistes venus la semaine dernière à Strasbourg pour un colloque, la tique qui multiplie son poids par 200 en se gorgeant de sang, peut être un vecteur de dizaines de maladies comme la maladie de Lyme et la méningo-encéphalite à tiques (MET).
Le Dr Lise Gern de l’Université suisse de Neuchâtel a indiqué que « la sécheresse est l’ennemie de la tique« . Cette dernière peut mourir d’épuisement pour rechercher de l’humidité dans le sol. L’année dernière, le mois d’avril qui a été très sec et très chaud, a été fatal pour les tiques. Ce printemps qui est très humide risque au contraire de leur être plus favorable, a-t-elle ajouté.
Comme l’a précisé l’AFP, le Dr Lise Gern a ajouté qu’une cinquantaine d’espèces sont pour les tiques des réservoirs naturels de la bactérie Borrélia dont quatre formes sont pathogènes pour l’homme et responsables de la maladie de Lyme. Les réservoirs de la MET quant à eux se trouvent dans les mulots et campagnols.
Selon Nathalie Boulanger de la faculté de pharmacie de Strasbourg, l’homme est un « hôte accidentel » de la tique qui peut être contaminée. Le pic des infections se situe entre mai et fin août.
L’Alsace, une région très touchée
En Alsace, qui concentre 90% des cas de maladies de Lyme enregistrés en France, 96 cas, dont 4 mortels ont été recensés depuis le premier cas observé en 1968. Alors que dans l’hexagone l’incidence de la MET est beaucoup plus rare, en Allemagne, elle fait au contraire l’objet d’une surveillance systématique. En 2006, 541 cas ont été comptabilisés outre-Rhin.
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