Des déchets de l’Amoco Cadiz mis à jour

Amoco_Cadiz.JPGDes travaux réalisés au port de commerce de Brest ont révélé l’existence de zones d’enfouissement de déchets du malheureusement célèbre pétrolier Amoco-Cadiz. L’enquête menée par les Verts brestois dénonce la dangerosité de ces déchets.

C’est lors des travaux de construction d’un nouveau bâtiment de l’Union Armoricaine de Transport sur le port de commerce de Brest que la découverte à vu le jour. Immédiatement, les Verts brestois ont été informé de cette sinistre découverte par des personnes travaillant sur le port. Christian Bucher, leur porte-parole, s’explique dans le quotidien « Ouest-France ». « Nous sommes sûrs à 99% qu’il s’agit de déchets de l’Amoco. Nous savions qu’ils avaient été enfouis sur le port de commerce de Brest, mais nous avions très peu d’informations sur les lieux exacts« .

Le parti écologiste a alors mené sa propre enquête sur les déchets mis à jour, et notamment sur la quantité de pollution qu’ils contiennent. Or, « la norme en matière d’hydrocarbures est de 5 mg/litre, nous a expliqué un technicien de l’institut d’analyses auquel nous avons donné notre échantillon. L’institut y a relevé 17.000 mg d’hydrocarbures par litre« , poursuit Christian Bucher. Néanmoins, ces analyses n’ayant pas été réalisées dans un cadre officiel, elles ne peuvent être utilisées légalement.

Pendant les travaux, ce sont quelques 8.000 m3 de remblais qui ont été extraits. Or 3.000 m3 d’entre-eux ont été transportés vers un centre d’enfouissement de type 3, pour déchets inertes alors qu’il s’agit de déchets dangereux nécessitant un enfouissement dans des établissements de classe I.

Quel avenir ?

Quant aux remblais qui restent sur le site, « on ne sait pas trop quel est leur avenir. Cette affaire reste entourée de beaucoup d’interrogations, nous attendons que les responsables nous disent la vérité. Et, si une analyse a été réalisée, qu’ils la rendent publique » continue le porte-parole des Verts dans « Ouest-France ».

« Nous devons savoir où se trouvent exactement les zones de stockage d’hydrocarbures, et quel est le plan d’élimination de ces déchets. En 1978, ils ont peut-être été enfouis dans l’urgence, mais il n’est pas normal que 30 ans plus tard ils s’y trouvent toujours. Quand en parallèle les candidats aux municipales nous parlent de développement durable, cela nous exaspère« , conclut-il.

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