Des affrontements entre gendarmes et manifestants ont fait des centaines de blessés le 25 mars lors d’une manifestation contre la construction d’une bassine de rétention d’eau.

La police a tiré des gaz lacrymogènes pour repousser certains manifestants alors qu’ils traversaient des champs pour s’approcher de la zone de construction dans la commune de Sainte-Soline. 

Emmanuelle Dubee, la préfète de la région environnante, a déclaré qu’au moins 6 000 manifestants avaient rejoint la marche, défiant l’interdiction de manifester sur le site où une manifestation similaire en octobre dernier avait également tourné à la violence.

Environ 3 200 policiers, certains en hélicoptère et en quad, ont été déployés pour la manifestation, ont indiqué les autorités. Des grenades assourdissantes ont été utilisées pour repousser les manifestants, a déclaré Gérald Darmanin.

La protestation contre le projet d’irrigation survient après des semaines de manifestations en France contre la réforme des retraites qui sont devenues violentes depuis que le gouvernement a fait adopter la législation en usant du 49.3.

La pire sécheresse jamais enregistrée en France l’été dernier a aiguisé le débat sur les ressources en eau dans le plus grand secteur agricole de l’Union européenne.

Pour les agriculteurs favorables au projet, les bassines de rétention d’eau sont un moyen d’utiliser l’eau efficacement en cas de besoin, tandis que pour les manifestants, les méga-bassines surdimensionnées favorisent les grandes exploitations, qui ne représentent que 6% des agriculteurs de la région, et aggravent la pression sur les nappes phréatiques au détriment de toute la population locale.