A l’occasion du congrès de l’American Heart Association, le Dr Jersey Chen, cardiologue, est revenu sur le manque de suivi cardiologique des personnes ayant subi une chimiothérapie. En effet, les substances toxiques utilisées pour combattre les tumeurs cancéreuses peuvent provoquer des insuffisances cardiaques chez les malades.
C’est une chose bien connue et pourtant peu appliquée : les personnes ayant subi une chimiothérapie devraient être suivies sur le plan cardiaque pendant et après le traitement. Le Dr Jersey Chen, cardiologue et chercheur à Rockville aux Etats-Unis, est revenu mardi sur cet état de fait lors du congrès de l’American Heart Association, qui se tient à Baltimore.
Seule une femme sur trois est suivie
Des études ont en effet démontré que certains produits utilisés pour une chimiothérapie, comme les anthracyclines et le trastuzumab, sont toxiques pour le c?ur. Dans le cadre de ses recherches, le cardiologue a constaté que près de 12% des femmes traitées par ces produits pour un cancer du sein développaient une insuffisance cardiaque dans les trois années qui suivent leur traitement. Or, aux Etats-Unis, seul un tiers des femmes ayant subi ce type de chimiothérapie, avait été suivi par un cardiologue.
Les femmes traitées par anthracyclines sont tout particulièrement à risque, les effets du produits sur le c?ur pouvant intervenir des années après le traitement. c’est pourquoi, un suivi cardiologique est particulièrement recommandé chez ces femmes, et plus largement chez toutes les personnes ayant été traitées par chimiothérapie. Le Dr Chen plaide alors en faveur d’une plus large collaboration entre oncologues et cardiologues.
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