Un hiver 2012 particulièrement meurtrier

Selon l’estimation publiée aujourd’hui par l’institut national de veille sanitaire, les mois de février et mars 2012 ont été tout particulièrement meurtriers. Sur ces deux mois, on enregistre 6.000 décès supplémentaires par rapport aux années précédentes. Si les raisons de cette surmortalité restent encore à définir, la vague de froid et la grippe pourraient avoir leur part de responsabilité.

L’hiver 2012 a donc été tout particulièrement meurtrier avec, selon les chiffres de l’InVS, 6.000 décès supplémentaires aux mois de février et mars par rapport aux années précédentes. « Entre le 6 février et le 18 mars 2012, un excès de près de 6.000 décès a été estimé, comparativement aux effectifs enregistrés les années précédentes« , indique l’Institut dans son bulletin épidémiologique hebdomadaire, ce qui représente une hausse de 13% des décès.

Parmi les personnes les plus touchées, on retrouve essentiellement des personnes âgées, voire très âgées. On enregistre en effet une hausse de 31% des décès chez les personnes âgées de 95 ans et +.

Des causes encore floues

Si la vague de froid et la grippe peuvent expliquer cette surmortalité, « leur part respective dans cette augmentation reste à évaluer« , confie Anne Fouillet, statisticienne en charge de l’étude. D’autres facteurs pourraient également entrer en ligne de compte. « Nous ne sommes pas à ce stade en mesure d’établir une analyse fiable », ajoute-t-elle.

D’un point de vue géographique, la surmortalité a été plus importante dans le sud avec une hausse de 22% des décès en région PACA, contre 8% en Alsace. Le même phénomène a pu être constaté également en Espagne, Suède, Portugal et Belgique et de façon plus modérée aux Pays-Bas, Irlande ou encore en Grèce.

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