Sites à risques : prévention renforcée

Mardi, jour anniversaire de la catastrophe des « boues rouges » en Hongrie, la commission de l’environnement s’est prononcée pour la mise à jour des règles de prévention des accidents sur les sites de substances dangereuses, via des classifications chimiques améliorées, des informations plus claires pour le public et des inspections plus fréquentes.

Le vote de la commission environnement du Parlement européen recommande donc des mises à jour des règles de la directive Seveso qui ont été introduites dans les années 1970 après l’accident survenu dans la ville italienne. Les 10 000 sites concernés doivent disposer de mesures de prévention et de plans d’intervention en cas d’accidents. Environ 20 à 30 accidents par an sont signalés à la Commission européenne.

La mise à jour tiendra alors compte des nouvelles classifications internationales des substances de l’ONU qui permettent de meilleures évaluations des risques et traitement des substances. Ce qui ne modifiera sensiblement pas le nombre de sites relevant des règles.

Une information claire

Le texte de la commission de l’environnement souligne que le public devrait avoir accès à des informations claires relatives aux sites locaux sur Internet. « L’objectif est de fournir des informations essentielles sous une forme aisément compréhensible pour les citoyens intéressés, tout en respectant les préoccupations de sécurité nationale et de confidentialité légitime des entreprises« , a déclaré le rapporteur hongrois Janos Ader.

Les inspections devraient être faites au moins tous les trois ans et au moins une fois par an pour les sites à risque plus élevé, estiment les députés. Alors que certains sites Seveso répondent déjà à ces règles en vertu de la directive sur les émissions industrielles, cela implique que d’autres seront inspectés plus souvent à l’avenir.

Les députés appellent également la Commission à examiner si la portée de la directive Seveso doit être étendue à l’avenir, par exemple pour inclure l’exploration pétrolière offshore, les oléoducs et certains nanomatériaux.

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