Dans son dernier rapport sur les comptes de la sécurité sociale publié hier, la Cour des comptes critique la procédure « peu transparente » de fixation des prix des médicaments, la plupart du temps jugés trop élevés et sans rapport avec l’apport thérapeutique, estiment les juges de la 6e chambre.

S’inquiétant d’un trou qui ne cesse de creuser les comptes de la sécurité sociale, le rapport d’Antoine Durrleman relève une consommation de médicaments toujours excessive mais aussi trop coûteuse pour l’assurance-maladie. En 20 ans, leur prix moyen de vente est passé de 3,09 euros à 6,95 euros, soit une progression de 125 %, très supérieure à l’inflation sur la même période (+ 37 %).

La Cour des comptes dénonce une fixation des prix trop favorable aux laboratoires pharmaceutiques. Selon Didier Migaud, Premier Président de la Cour des Comptes, le processus actuel est « insuffisamment rigoureux, peu transparent, pas assez encadré ».