Energie : moins au solaire, plus pour la méthanisation

Si les ministères de l’Ecologie, de l’Agriculture et de l’Energie ont annoncé une régulation plus encadrée et moins dispendieuse dans la filière solaire, ils ont en revanche précisé une politique de soutien plus volontariste en faveur de la méthanisation, dans le tarif de rachat de l’électricité sera revalorisé.

Si le nouveau dispositif dans l’énergie photovoltaïque prévoit que une baisse des tarifs d’achat du mois de mars 2011, qui seront fixés à « environ 20 % en dessous du tarif en vigueur au 1er septembre 2010 puis ajustés trimestriellement en fonction des volumes de projets déposés et des baisses de coûts attendues, estimées à ce stade à 10 % par an », la méthanisation sera elle revalorisée. Le gouvernement souhaite « encourager l’accélération des projets afin d’atteindre les objectifs fixés pour 2020 avec la mise en place de dispositifs de soutien renforcé ».

Concrètement, le biogaz issu de la méthanisation pourra être injecté sur les  réseaux de gaz naturel après la parution des textes réglementaires cet été ; d’autre part, le tarif de rachat de l’électricité produite à partir de biogaz sera revalorisé d’ici la fin du mois d’avril, pour devenir comparable au tarif existant en Allemagne, Cette revalorisation entraînera d’ici à 2020 une hausse d’environ 1 % de la facture d’électricité des consommateurs, correspondant à un soutien de 300 M?/an.

De 15,2 à 20,1 c?/kWh

Le tarif maximal pour l’achat de l’électricité produite par méthanisation passera de 15,2 c?/kWh à 20,1 c?/kWh. En moyenne, les tarifs vont augmenter de 20 %. Une incitation sera mise en place pour le traitement des effluents d’élevage, rendant les projets particulièrement intéressant pour les éleveurs. Le biogaz injecté directement dans les réseaux bénéficiera également d’un tarif de rachat maximal de 10,3 c?/kWh.

Le gouvernement rappelle que si la méthanisation est une source d’énergie renouvelable, c’est aussi « une formidable méthode de traitement des déchets », qu’ils soient des déchets ménagers, des effluents d’élevage ou des boues d’épuration. A l’horizon 2020, elle devrait permettre d’éviter des émissions de dioxyde de carbone jusqu’à 5 millions de tonnes estime le ministère de l’Ecologie.

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