Manger « discount » nuirait à la santé

Sans surprise, mieux vaut manger sainement que grassement. Selon les résultats d’une étude menée par l’ASEF, en seulement 15 jours d’une alimentation « discount », les analyses d’urines des consommateurs testés révèleraient une pollution importante aux matières grasses, et à l’acide hippurique, néfaste à la santé des enfants.

Regroupant 2 500 médecins, l’association Santé Environnement France s’intéresse aux effets de l’alimentation sur notre santé, En partenariat avec la société de production Ligne de Mire et France 3, elle vient de révéler une étude qui sera présentée dans sa totalité sur France 3 dans l’émission « Pièces à conviction » le 28 juin prochain.

3 fois plus de gras

Pendant 15 jours, les urines de trois personnes ont été analysées. Il a été mesuré ainsi les modifications suscitées par le passage d’une « alimentation classique », à base de plats milieu de gamme faits maison à une « alimentation discount », constituée de plats tout préparés et de produits bas de gamme. « L’objectif était d’avoir une photo des polluants présents dans notre corps à un instant et de voir comment tel ou tel régime alimentaire pouvait influer sur la quantité de toxiques présents dans notre organisme » précise le Dr Patrice Halimi, Secrétaire Général de l’ASEF.

Selon les résultats de cette étude, deux modifications importantes dans les urines de la personne passée au « Discount » ont été constatées. Première modification, on relève 3 fois plus de gras. Or, le gras génère notamment des maladies cardiovasculaires et du diabète rappelle l’ASEF.

Deuxième augmentation constatée, celle de l’acide hippurique – multiplié par 4 en moyenne. Selon l’ASEF, la présence de ce dernier est liée à l’absorption du conservateur E210 (ou acide benzoïque) qui est présent dans les sodas, bonbons, produits laitiers, pâte à tartiner et produits tout préparés. Il est régulièrement mis en cause dans les atteintes du développement neurologique de l’enfant (hyperactivité ou troubles de l’attention) et présente des risques d’intolérances (urticaire, purpura, etc.).

Interdire l’E210

Afin de limiter les dégâts du E210 qui pose surtout problème chez les enfants, les médecins de l’ASEF conseille au législateur d’interdire l’E210 dans les produits consommés principalement par les enfants (bonbons, pâte à tartiner, sodas, etc.) Par ailleurs, l’ASEF préconise au consommateur, pour limiter l’absorption de gras et de conservateur, d’être plus vigilant en lisant attentivement les étiquettes, mais aussi éviter les plats tout prêts et privilégier les produits frais et les cuisiner.

« En faisant cette étude, nous voulions d’abord mesurer l’ampleur des inégalités de santé en fonction du niveau socio-économique. Les milieux précaires sont plus sujets à l’obésité et au diabète » explique le Dr Pierre Souvet. Malgré tout, avec de bonnes pratiques en matière d’alimentation, et une meilleure réglementation,  le président de l’ASEF se veut être optimiste « il est possible de se dépolluer rapidement ».

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