L’interdiction totale du bisphénol A reportée à 2011

Lors de l’examen d’une proposition de loi sur la suspension de la commercialisation des biberons contenant du bisphénol A à l’Assemblée hier, le gouvernement a proposé le report du débat sur l’interdiction totale de cette substance ailleurs que dans les biberons en 2011.

Alors que l’interdiction du bisphénol A dans la fabrication des biberons  fait partie intégrante du projet de loi Grenelle 2, le dossier de l’interdiction de cette même substance dans des contenant autres est toujours en attente. Le texte, composé de deux articles, propose de suspendre « la fabrication, l’importation, l’exportation et la mise sur le marché à titre gratuit ou onéreux de biberons produits à base de bisphénol A« . Valérie Létard, la secrétaire d’État à l’environnement expliquait hier que « aller au-delà de ces dispositions ne serait pas justifié à ce stade » mais, « le gouvernement s’engage à revenir vers vous en janvier 2011 pour vous rendre compte du résultat des travaux  » sur le bisphénol.

Avant cette séance, une pétition avait été mise en ligne par le Réseau environnement Santé pour demander aux députés d’aller plus loin et de « voter pour l’interdiction de l’utilisation du BPA dans tous les contenants alimentaires« , et non dans les seuls biberons. Le RES souligne en effet que le BPA est présent dans le lait maternel « à la même concentration que dans les biberons », du fait de la « contamination de l’alimentation« .

Des effets déjà visibles

Un amendement allant dans ce sens était présenté hier par  Gérard Bapt, député PS. Selon lui, « la suspension de l’utilisation de biberons à base de bisphénol A est une avancée qui mérite d’être saluée, mais il est nécessaire d’aller beaucoup plus loin« . Il espère ainsi interdire la présence de bisphénol a dans tous les contenants alimentaires à partir du 1er janvier 2012.

Quant à la députée UMP Edwige Antier, elle se montre extrêmement alarmiste. »En tant que pédiatre, je vois de plus en plus de petits garçons naître avec un sexe très petit, mal formé, qui nécessitera ultérieurement une opération, ou une ectopie testiculaire. Je vois aussi des petites filles qui ont, à 2 ans, des seins de fille de 14 ans« , explique-t-elle.

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