Xynthia : rétropédalage sur la question sensible des zones noires

« Aucune maison ne sera rasée sous la contrainte » affirme ce matin Benoist Apparu. Dans une interview accordée au Parisien, le secrétaire d’Etat au Logement déclare avoir « toujours dit ça » même s’il reconnaît qu’ « on peut toujours mieux faire en matière de communication, d’explication ».

Après le passage de la tempête Xynthia sur la France, qui avait provoqué la mort de 53 personnes le 28 février dernier, le gouvernement avait annoncé la création de « zones noires » où les habitations seraient détruites. A l’origine, quelque 1.500 logements étaient touchés par cette mesure, qui a provoqué une forte mobilisation des populations concernées en Vendée et en Charente Maritime.

« Au lendemain du drame, des élus locaux nous demandaient des réponses rapides. Nous avons donc présenté un premier zonage, mais il ne peut en aucun cas être considéré comme des zones de destruction massive », explique aujourd’hui le secrétaire d’Etat dans Le Parisien. « Une destruction doit être liée à une enquête publique », précise le représentant du gouvernement.

Changement de pied

Car malgré le choix des termes dans cette affaire, les zones noires sont bien en train d’être modifiées, ou plus précisément affinées selon le secrétaire d’Etat. « C’est en vue de cette enquête qu’un nouveau périmètre, certainement ajusté à la baisse, est en train d’être établi » souligne Benoist Apparu. « Cela peut donner le sentiment d’un changement de pied, mais c’était pour clarifier les choses » conclut-il.

Dans le même esprit, le porte-parole du gouvernement a assuré ce matin sur LCI que l’Etat n’a « jamais dit » que toutes les maisons seraient détruites dans les zones noires. Selon Luc Chatel, l’Etat a seulement déclaré en mars dernier qu’il y avait « un danger majeur pour les populations » dans les zones concernées », le gouvernement proposant « une procédure exceptionnelle, c’est-à-dire une transaction à l’amiable » pour le rachat des logements ciblés par ces zones.

De son côté, Jean-Louis Borloo est revenu également sur cette question sur Europe 1 ce matin. Le ministre du Développement durable a déclaré que des expropriations pourraient avoir lieu là où Xynhtia est passée. « On ne modifie pas lez zones », a précisé le ministre d’Etat, soulignant que l’objectif du gouvernement était de « protéger le patrimoine des gens ».

« On ne laissera pas les gens »

Jean-Louis Borloo affirme qu’après le passage de commissaires enquêteurs, puis après une enquête publique, le gouvernement étudiera les cas éventuels d’expropriation. « S’il y a danger, on ne laissera pas les gens » a prévenu ce matin l’élu du Parti Radical.

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