D’ici 2014, Banyuls sur Mer, dans le département des Pyrénées-Orientales, accueillera le Centre de recherche en biodiversité et biotechnologies, destiné à la recherche et à la diffusion des connaissances scientifiques en matière de biodiversité marine et d’écologie.
Implanté en Languedoc-Roussillon, le projet est né d’un partenariat original public – privé qui réunit les laboratoires Pierre Fabre, l’Etat, la Région, les collectivités locales et les scientifiques qui ensemble, parient sur le développement des technologies et la biodiversité au sein du Laboratoire Arago de Banyuls s/ Mer. Le Centre de recherche en biodiversité et biotechnologies marines verra le jour d’ici 2014 au sein du Laboratoire Arago dirigé par le Professeur Philippe Lebaron.
Ce projet de 11 millions d’euros H.T. sera financé par les Laboratoires Pierre Fabre, l’Etat, la Région, le Département, la Communauté des communes, la Commune de Banyuls, l’Université Pierre et Marie Curie-UPMC, l’Université de Perpignan, le CNRS à travers l’Institut national des sciences de l’univers (INSU) et l’Institut écologie et environnement (INEE). Ce projet original de partenariat public privé regroupera des activités de recherche, de formation et de diffusion des connaissances scientifiques dans le domaine de la biodiversité marine et de l’écologie.
Ce projet ambitieux, unique en France et probablement en Europe participera au développement économique de la Côte Vermeille en renforçant un tourisme de qualité hors saison et en créant une vingtaine d’emplois. Il prendra appui sur l’extraordinaire biodiversité locale marine et terrestre et sur les deux réserves naturelles de la Forêt de la Massane et Marine Cerbère-Banyuls.
Recherche sur les micro-organismes marins
Recherche sur l’étude des micro-organismes et les biotechnologies marines. L’équipe mixte UPMCCNRS-Pierre Fabre qui travaille depuis 2001 sur le campus de Banyuls sera renforcée pour accélérer les recherches sur les substances naturelles produites par les micro-organismes marins. Ces molécules souvent méconnues seront valorisées et utilisées en cosmétique pour produire des crèmes solaires mais aussi en pharmacie pour lutter contre les cancers ou certaines infections.
Les recherches en biotechnologies porteront également sur le développement de biocapteurs pour déterminer l’état de santé des écosystèmes, détecter des espèces toxiques ou encore la présence de polluants. La biodiversité des microorganismes fera également l’objet de recherches plus fondamentales. Des espaces d’accueil sont également prévus pour accompagner des « start-up » avant leur implantation dans une zone d’activité industrielle.
110 000 visiteurs attendus
Création d’un grand projet pédagogique : le biodiversarium. 110 000 visiteurs devraient découvrir un aquarium nouvelle génération destiné à diffuser les connaissances scientifiques sur l’écologie et la biodiversité. Pas d’espèces exotiques, de grands dauphins ou encore de requins, mais des espèces méditerranéennes locales et des reconstitutions de biotopes méditerranéens.
Le grand public et les scolaires découvriront la biodiversité, l’adaptation des espèces aux changements climatiques ainsi que les canyons sous-marins et les coraux profonds grâce à une visite virtuelle réalisée à partir des images prises par un sous-marin. Ce projet pédagogique complète le jardin botanique du Mas de la Serre, du Laboratoire Arago qui ouvrira ses portes l’an prochain. Les enseignants de la région pourront faire découvrir par visioconférence à leurs élèves cette biodiversité marine et terrestre.
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