Des cliniques capillaires fermées par manque d’hygiène

chauve_cheveu.JPGAlors qu’un client de la « Clinique de médecine capillaire » de Lyon avait contracté une septicémie  à l’occasion d’une opération en début d’année, la Direction générale de la Santé annonce que ce risque d’infection pour des patients ayant subi des greffes capillaires s’étend désormais à cinq « cliniques ». Outre Lyon, Bordeaux, Nantes, Paris et Rennes sont sur la sellette.

Les autorités sanitaires ont constaté des manques d’hygiène dans les cliniques incriminées. Ainsi, des inspections menées lundi et mardi ont décellé des « non-conformité dans les procédures d’hygiène » et les centres de Nantes et Bordeaux, appartenant au même groupe que la cilinique de Lyon, ont vu leurs activités suspendues.

Les antennes de Paris et Rennes de ce même groupe ont quant à elles été fermées sur décision de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes.

Lyon, au départ de l’affaire

Suite au cas lyonnais, la Direction départementale des affaires sanitaires et sociales du Rhône avait inspecté dans la clinique de Lyon et avait constaté des manquements graves aux règles d’hygiène de base, le matériel était mal stérilisé, les déchets infectieux manipulés sans gants… Selon le professeur Dominique Peyramond, chef du service des maladies infectieuses, interrogé parl’AFP, les clients de cette clinique présentent un risque « faible mais pas nul » d’avoir contracté une infection bactérienne ou virale lors d’une intervention « où beaucoup de sang est versé » : septicémie, hépatite, HIV…

Un numéro vert a été mis à disposition des patients de la clinique : 0 800 880 700.

Dans l’attente, le procureur de la République de Lyon a ouvert une information judiciaire contre X pour « mise en danger de la vie d’autrui« . « Ces médecins pouvaient se rendre compte qu’ils exerçaient dans des conditions insatisfaisantes: il n’y avait pas de tickets de stérilisation, pas de dossier médicaux, pas de traçabilité du matériel« , a souligné Anne-Marie McKenzie, médecin inspecteur de la Ddass.

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