L’application de l’interdiction de fumer est bénéfique pour la santé

cigarette.jpgMoins de 2 mois après l’application de l’interdiction de fumer dans les cafés et restaurants en France, le nombre d’infarctus et d’accidents vasculaires cérébraux a diminué d’environ 15%.

Une étude a été remise au ministère de la Santé par le Professeur Bertrand Dautzenberg, pneumologue à l’hôpital parisien de la Pitié-Salpêtrière. Ce dernier a mesuré les bénéfices de l’application de l’interdiction de fumer sur la santé à partir des admissions dans les hôpitaux.

« J’ai été surpris pas la rapidité des effets sur la santé, ce qui prouve que le tabagisme passif tue vite, et beaucoup« , a déclaré samedi à l’AFP le Professeur Dautzenberg.

Dans son rapport, il indique que « l’interdiction de fumer dans le secteur CHRD (cafés-hôtels-restaurants-discothèques) montre une baisse brutale – de l’ordre de 15% – du taux d’infarctus du myocarde et du taux d’accidents vasculaires cérébraux, accompagnant la baisse de l’exposition dans le secteur CHRD qui restait très forte en décembre 2007« .

Un « rapide bénéfice pour la santé »

« Cet important et rapide bénéfice pour la santé des Français est à confirmer dans les deux mois qui viennent et constitue un encouragement à appliquer strictement ce décret dans tous les secteurs« .

Si l’interdiction de fumer dans les lieux publics effective depuis le 1er février 2007, avait montré une « baisse très significative de l’exposition à la fumée dans les locaux concernés, mais pas d’effets sur la consommation de tabac et quasiment pas d’effets sur la santé« , l’interdiction de fumer dans les cafés et restaurants, en vigueur depuis début 2008, a entraîné des effets positifs quasi-immédiats.

« La fumée crée très rapidement une modification de la coagulation du sang, l’hémostase, or c’est elle, quand elle crée des caillots, qui bouche les vaisseaux« , a expliqué le Pr Dautzenberg. « Retirer ce danger apporte un bénéfice immédiat, comme l’installation d’un radar entraîne une diminution des accidents de la route. (…) Les effets respiratoires et sur les cancers s’échelonneront dans le temps« .

Une réduction des infarctus comprise entre 11 et 19%

En janvier 2008, les admissions à l’hôpital pour infarctus ont baissé par rapport à janvier 2006 et janvier 2007. En France, la baisse devrait se situer entre 11 et 19% et autour de 15% « en première approximation » en prenant en compte les 15 premiers jours de février.

Le pneumologue a précisé que si une météo plus clémente qu’en 2007 peut aussi être à l’origine d’une baisse des infarctus, « cela ne peut expliquer une telle variation« .

Chez les salariés du secteur de la restauration, une « diminution des symptômes respiratoires et oculaires » de « 13% à 67% entre janvier 2007 et janvier 2008 selon les symptômes » est également constatée.

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