La Tunisie poursuit son engagement dans la maîtrise de l’énergie

tunisie_carte.JPGLa Tunisie est le premier pays sud méditerranéen à avoir mis en place dès 1985 une politique volontariste de maîtrise de l’énergie, particulièrement par la création de l’Agence Nationale pour la Maîtrise de l’Energie (ANME). L’ADEME collabore depuis une vingtaine d’années aux actions de promotion de maîtrise de l’énergie en Tunisie.

Le 13 juillet, en présence du Ministre de l’Industrie, de l’Energie et des PME et du Secrétaire d’Etat chargé de l’Energie renouvelable et de l’agroalimentaire tunisiens, la présidente de l’ADEME et le président de l’ANME renouvellent l’accord cadre signé en 2003. Cette action s’inscrit de manière plus large dans le cadre du dialogue euro méditerranéen, dont le Chef de l’Etat vient de réaffirmer l’importance stratégique lors de son déplacement en Tunisie.

Pionnier dans la maîtrise de l’énergie

Anticipant la dépendance énergétique survenue au milieu des années 90, la Tunisie mène depuis de nombreuses années une politique volontariste de maîtrise de l’énergie. L’ADEME lui a, très tôt, apporté son expertise pour contribuer à l’élaboration d’un cadre institutionnel, puis à la mise en place de l’Agence Nationale pour la Maîtrise de l’Energie (ANME). Les deux organismes n’ont cessé de collaborer depuis, collaboration matérialisée par la mise en ?uvre de deux accords-cadres successifs. Ce partenariat a permis d’adopter des mesures concrètes sur :

– l’efficacité énergétique en accompagnant le programme d’amélioration de l’efficacité énergétique dans la construction et l’élaboration de la réglementation thermique des bâtiments, en contribuant à la certification et l’étiquetage des climatiseurs individuels et des réfrigérateurs, mais également en participant au projet pilote de maîtrise de la demande d’électricité en milieu urbain avec la ville de Ben Arous (éclairage public, habitat bioclimatique et cogénération) ;

– l’essor des énergies renouvelables en contribuant au développement de l’éolien, avec un intérêt croissant du secteur privé, et à la mise en place des outils nécessaires au développement du solaire thermique en appliquant le concept de garantie de résultat solaire (GRS) ;

– l’élaboration d’instruments pour conduire et renforcer la politique tunisienne de maîtrise de l’énergie avec notamment la mise en place à l’échelle nationale d’un système d’indicateurs d’efficacité énergétique pour évaluer la réduction des émissions de gaz à effet de serre ou la mise en place d’un réseau de 9 premiers « points d’information sur la Maîtrise de l’énergie » à l’image du réseau des Espaces Info-Energie (EIE).

Ces actions s’inscrivent au niveau régional dans le cadre du partenariat avec l’association MEDENER, qui regroupe les agences de 13 pays de la région méditerranéenne, ainsi que par les travaux du Plan Bleu. Elles s’inscrivent de manière plus large dans le cadre de la stratégie méditerranéenne de développement durable (SMDD) et du dialogue euro méditerranéen, dont le Chef de l’Etat vient de réaffirmer l’importance stratégique lors de son récent déplacement en Tunisie, en proposant notamment la création de l’« Union Méditerranéenne ».

3 axes prioritaires

La coopération entre l’ANME et l’ADEME est aujourd’hui réaffirmée par la signature, le 13 juillet, d’un accord renouvelé pour une durée de trois ans et fondé sur trois axes prioritaires :

– le développement d’instruments pour la politique de maîtrise de l’énergie,

– le développement des actions dans les domaines de l’efficacité énergétique et de la promotion des énergies renouvelables

– le développement d’instruments en matière de communication, d’information et de formation.

Cet accord a pour vocation, en prolongeant les actions menées jusqu’à présent, de permettre un changement d’échelle dans les investissements dédiés à la maîtrise de l’énergie à l’horizon 2030. L’Etat tunisien s’est fixé des objectifs ambitieux dans ce domaine: amener la part des énergies renouvelables dans la consommation nationale d’énergie primaire à 6,5% en 2030 (contre moins de 1% aujourd’hui) et une réduction de l’intensité énergétique de 2%/an.

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