La Chine blâmée pour son utilisation du CFC, un gaz responsable du trou dans la couche d’ozone

Une mystérieuse augmentation des émissions de gaz fragilisant la couche d’ozone a été attribuée aux usines chinoises de mousse plastique.

L’agence d’enquête environnementale (Environmental Investigation Agency – EIA) a déclaré que 18 usines réparties dans 10 provinces chinoises ont admis utiliser des chlorofluorocarbures (CFC), malgré l’interdiction internationale datant de 2010.

En mai dernier, une équipe internationale de scientifiques a publié des recherches qui montraient que le déclin prévu du CFC-11 dans l’atmosphère avait ralenti de moitié depuis 2012, suggérant une production illégale.

Leurs données indiquaient que la région d’Asie de l’Est était la principale source de production du gaz, un puissant destructeur de la couche d’ozone qui protège la vie sur Terre contre les rayons solaires dangereux.

Une augmentation des émissions de CFC pourrait mettre en péril la cicatrisation de la couche d’ozone qui a été gravement endommagée par l’utilisation effrénée de CFC, initialement développés comme réfrigérants ou aérosols dans les années 1930.

La découverte d’un trou aussi vaste que l’Amérique du Nord avait déclenché une alarme au niveau mondial, incitant les pays à signer le Protocole de Montréal en 1987 qui interdit l’utilisation des CFC. La production de CFC s’est officiellement arrêtée en 2010 dans les pays en développement.

Utilisation accrue des CFC

Les enquêteurs de l’EIA, se faisant passer pour des acheteurs, ont découvert que le CFC-11 était toujours utilisé dans le secteur chinois des mousses plastiques. En effet, le produit chimique nocif est moins cher, tout en étant plus efficace que ses alternatives. Cette mousse est très demandée dans le secteur de la construction, qui est en plein essor.

« Des discussions approfondies avec les dirigeants de l’entreprise montrent clairement que ce ne sont pas des incidents isolés mais plutôt des pratiques courantes dans l’industrie », ont déclaré les enquêteurs.
Selon l’EIA, plusieurs sociétés ont admis avoir exporté les agents CFC en les faisant passer pour des Hydrofluorocarbonés (HFC) ou d’autres mélanges chimiques. Cela signifie que certains pays qui se sont engagés à interdire les CFC pourraient les avoir importés par inadvertance.

La Chine, signataire du Protocole de Montréal, a pourtant déclaré avoir mis fin à l’utilisation industrielle des CFC en 2007.

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