Manuel Valls veut passer sous la barre des 2 000 morts sur la route

Au lendemain de la réinstallation officielle du Conseil de la sécurité routière hier par Manuel Valls, la question polémique du téléphone au volant revient sur la table. Si la Ligue contre la violence routière prône l’interdiction totale de son usage sur les routes, les associations automobiles militent pour une utilisation encadrée et sécurisée du mobile.

Le ministre de l’Intérieur a installé mardi le Conseil national de la sécurité routière, en présence de son nouveau président, le député Armand Jung, et du délégué interministériel à la sécurité routière, le préfet Frédéric Péchenard. Mis sommeil depuis 2008, le CNSR est chargé de préparer et d’évaluer la politique des pouvoirs publics en matière de sécurité routière.

Réunissant les représentants de l’ensemble des usagers de la route, le Conseil a pour vocation d’être « un parlement de la sécurité routière » selon la formule du ministère, c’est-à-dire un lieu de débat qui tend à accroître la participation des citoyens à la politique de sécurité routière. Concrètement, le Conseil devra adresser au gouvernement des propositions pour lutter contre la violence routière et réaliser des contrôles afin d’évaluer les actions mises en place chaque année.

Moins de 2 000 morts d’ici 2020

A l’occasion de son premier discours sur la sécurité routière, Manuel Valls a fixé un objectif ambitieux. Le ministre de l’Intérieur veut que la France passe sous la barre des 2 000 morts d’ici à 2020, soit une baisse de 50% des décès routiers, la route ayant tué 3 963 personnes en 2011.

Le ministre de l’Intérieur a fixé 2 axes principaux sur lesquels doivent porter les travaux du CNSR, se pencher sur les principaux facteurs accidentogènes : alcool, stupéfiants, vitesse et sur les personnes les plus exposées : jeunes et usagers de deux-roues motorisés. Parmi les dossiers sur la table comme les éthylotests dans les voitures, et les brassards rétroréfléchissants pour les motards, l’usage du téléphone portable au volant promet d’être âprement discuté.

Pour rappel, seul l’usage du téléphone à la main est sanctionnable depuis 2003, par un retrait de 3 points au permis de conduire, et une amende de 135 euros.

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