La pollution routière réduit la taille des f?tus des femmes exposées

Selon une étude espagnole publiée dans la revue Environmental Health, dont se fait l’écho l’ASEP, les femmes enceintes exposées à la pollution routière dans la ville de Valence, en Espagne, donneraient naissance à des bébés de petite taille.

L’Association Santé Environnement France rapporte que l’équipe de chercheurs a suivi 785 femmes enceintes et évalué l’exposition au dioxyde d’azote (NO2) à chaque trimestre de la grossesse et pendant la durée totale de celle-ci. Les données recueillies ont ensuite été corrélées au poids, à la taille et à la circonférence de la tête des nouveau-nés.

Les résultats révèlent qu’un taux de dioxyde d’azote supérieur à 40 mcg/m3 pendant les 3 premiers mois de la grossesse réduit, à la naissance, la taille (-0,23 cm en moyenne) et le poids du bébé (-40,3 g en moyenne). Une exposition de ce niveau pendant toute la grossesse  réduit la circonférence de la tête des nouveaux nés (- 0,17cm en moyenne). La relation entre les taux de dioxyde d’azote dans l’air et la réduction du poids et de la taille des bébés est linéaire et continue.

Nouvelle preuve des dégâts de la pollution routière

L’étude espagnole conclut clairement que l’exposition prénatale à la pollution atmosphérique liée au trafic peut réduire la croissance du f?tus. Les chercheurs affirment que ces résultats apportent une « preuve supplémentaire » de la nécessité d’élaborer une politique plus efficace de réduction de la pollution de l’air afin de « protéger la santé du f?tus et son développement ».

À l’origine des pics de pollutions relevés régulièrement dans les grandes villes, les oxydes d’azote émis par les pots d’échappement sont particulièrement dangereux pour la santé humaine. Malgré leurs pots catalytiques, les véhicules diesel libèrent notamment dans l’air des radicaux peroxydés, en particulier de type peroxyacétyle, qui se combinent avec le NO2 pour former du nitrate de peroxyacétyle susceptible d’affecter les poumons.

Pour en savoir + : Consulter l’étude espagnole d’Environmental Health (pdf)

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