738 jours sans interruption : la centrale nucléaire de Qinshan pulvérise tous les records énergétiques mondiaux

La Chine a franchi une étape historique avec son réacteur nucléaire de Qinshan Phase III, qui a récemment établi un record mondial. Le premier réacteur de cette centrale a fonctionné de manière continue pendant 738 jours, établissant ainsi une nouvelle norme en matière d’efficacité et de fiabilité pour les réacteurs CANDU-6. Ce record témoigne non seulement de l’avancée technologique de la Chine dans le domaine de l’énergie nucléaire, mais aussi de son engagement envers des solutions énergétiques durables. En réduisant considérablement l’utilisation de charbon et les émissions de CO₂, la centrale de Qinshan joue un rôle crucial dans la transition énergétique mondiale.

Les réacteurs CANDU : une présence mondiale

Les réacteurs CANDU-6, développés au Canada, sont en activité dans plusieurs pays à travers le monde. Ces réacteurs se trouvent notamment en Roumanie, en Argentine, au Canada, en Chine et en Corée du Sud. Le terme CANDU signifie « CANada Deuterium Uranium », indiquant l’utilisation de l’eau lourde comme modérateur et de l’uranium naturel comme combustible. Ce design unique, mis au point dans les années 50 et 60, permet aux réacteurs de se distinguer par leur capacité à être rechargés sans arrêt complet.

Un des éléments clés de la conception CANDU est son calandria horizontal, contenant 480 tubes qui permettent le passage de l’eau de refroidissement à haute température. Chaque tube est équipé de deux raccords d’extrémité, ce qui offre la possibilité de recharger les canaux individuellement. Cette caractéristique contribue de manière significative à la performance remarquable des réacteurs CANDU à travers le monde.

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Rénover la centrale nucléaire pour prolonger sa durée de vie de 30 ans

La centrale de Qinshan Phase III, composée de deux réacteurs CANDU-6, a été mise en service au début des années 2000. Alors que ces unités approchent de la fin de leur durée de vie initiale de 30 ans, un programme de rénovation complète est en cours. Ce processus complexe implique le remplacement des canaux de combustible vieillissants ainsi que la remise en état de milliers de composants auxiliaires. L’objectif est de prolonger la durée de vie des réacteurs de 30 années supplémentaires.

La rénovation d’une centrale nucléaire est un défi technique majeur. Chaque tube de pression dans la calandria doit être soigneusement démonté et remplacé, car ils transportent le combustible nucléaire et fonctionnent sous haute pression et température. Les réacteurs CANDU ont évolué au fil des ans, passant de premiers modèles produisant environ 500 MWe à la version améliorée CANDU 6, capable de générer 600 MWe. L’introduction de la CANDU 9, une version plus grande, a également été tentée, appliquant les principes de conception du CANDU 6.

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Impact environnemental et économique

Le fonctionnement continu des réacteurs de Qinshan a permis de générer plus de 12,5 milliards de kilowattheures d’électricité, réduisant ainsi l’utilisation de 4,19 millions de tonnes de charbon standard. Ce résultat s’accompagne d’une réduction de 10,98 millions de tonnes d’émissions de dioxyde de carbone. Ces chiffres démontrent l’impact positif des réacteurs CANDU sur l’environnement et l’économie locale.

Outre les avantages environnementaux, la réussite de Qinshan renforce la position de la Chine en tant que leader mondial dans le domaine de l’énergie nucléaire. Les économies réalisées en termes de charbon et de réduction des émissions sont considérables et contribuent à la lutte mondiale contre le changement climatique. La mise en œuvre de technologies avancées comme les réacteurs CANDU montre comment l’innovation peut être au service d’un avenir énergétique plus propre.

L’avenir de l’énergie nucléaire en Chine

Alors que la Chine continue de moderniser et d’étendre ses capacités nucléaires, le succès de Qinshan Phase III ouvre la voie à de nouvelles opportunités dans le secteur. Les technologies nucléaires avancées jouent un rôle essentiel dans la stratégie énergétique à long terme de la Chine, visant à réduire sa dépendance aux combustibles fossiles et à diminuer son empreinte carbone.

Avec des plans de développement de nouvelles centrales et d’extension des installations existantes, la Chine se positionne comme un acteur clé de l’avenir énergétique mondial. Le défi sera de maintenir cet élan tout en garantissant la sécurité et l’efficacité des nouvelles installations. La question demeure : comment la Chine continuera-t-elle à innover dans le domaine de l’énergie nucléaire tout en respectant ses engagements environnementaux?

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