BR Arbo rejoint la plateforme Verra

BR Arbo, Projet Mejuruà

L’entreprise forestière brésilienne BR Arbo Gestão Florestal a soumis sa nouvelle initiative, en faveur de la conservation de la forêt amazaonienne, le projet Mejuruà, à la plateforme Verra qui l’a publié le 31 juillet dernier. C’est une étape essentielle qui doit permettre à l’entreprise de rejoindre le programme VCS (Verified Carbon Standard), soit le plus important mécanisme de crédit carbone au monde, destiné à réduire les émissions de gaz à effet de serre.

« L’un des plus grands projets jamais mis en œuvre en Amazonie »

C’est un projet REDD+ (Réduction des émissions de gaz à effet de serre dues à la Déforestation et à la Dégradation des forêts) des plus ambitieux dans lequel la BR Arbo s’est lancée. L’entreprise a en effet développé une grande initiative de conservation des forêts sur une zone de plus de 900 000 hectares qu’elle possède dans l’État d’Amazonas, dans le nord-ouest du Brésil. « Il s’agit de l’un des plus grands projets jamais mis en œuvre en Amazonie, en termes de superficie. D’où un effet d’échelle qui peut considérablement changer la donne pour la forêt, pour les populations locales et pour la planète », selon BR Arbo. 

Le projet couvre 900 000 hectares, dont 230 000 exclus de la zone exploitable. Sur les hectares restants, l’entreprise s’est engagée à n’exploiter que 20 % de la zone, soit environ 130 000 hectares. Ce qui représente un territoire immense, plus grand que l’ensemble de l’Ile-de-France ; et équivalent à la moitié du Luxembourg. Dans le même temps, le groupe BR Arbo prend des engagements stricts, allant d’une limitation de 25 m3 de bois par hectare coupés maximum tous les trente ans à la protection absolue des arbres rares. Cette gestion durable conditionne l’accès de BR Arbo à la plateforme Verra et la capacité à délivrer des crédits carbone à haute valeur environnementale et sociétale.

Verra offre les garanties nécessaires

Fondée en 2007 pour offrir une meilleure assurance qualité au marché volontaire du carbone, la société à but non lucratif Verra est aujourd’hui la référence mondiale pour l’établissement des normes relatives à l’action climatique et de développement durable. Plus concrètement, Verra élabore des normes encadrant les activités relatives à la déforestation, l’amélioration de l’agriculture et la lutte contre la pollution plastique. Elle développe ensuite des programmes pour certifier que ses entreprises partenaires respectent ces normes, garantissant ainsi l’intégrité de leurs résultats. 

Le plus important de ces programmes, le Verified Carbon Standard (VCS), relatif aux crédits de gaz à effet de serre (GES), est aussi le plus utilisé au monde. Il incite les financements vers des activités peu émettrices – qui améliorent les moyens de subsistance des populations locales ou protègent la nature – et a déjà permis de réduire ou éliminer près d’un milliard de tonnes de carbone et d’autres émissions de GES de l’atmosphère. Et les choses ne devraient pas en rester là, car basé sur la rigueur scientifique et la transparence, le programme VCS continue d’attirer de nouveaux acteurs sur le marché volontaire du carbone, en leur donnant la confiance nécessaire pour participer.

Lumière sur les crédits carbone

Les crédits carbone présentent un double intérêt, qui varie selon la position de l’entreprise. Tout d’abord, ils « récompensent » les entreprises dont le fonctionnement est reconnu durable et respectueux de l’environnement, qui peuvent elles-mêmes les mettre ensuite en vente. Cette source de revenus leur permet alors de développer de nouveaux programmes de développement durable, comme les financements de projets d’aides aux populations locales que propose BR Arbo, dans le cadre de l’initiative Mejuruà.

Mais les crédits carbone présentent aussi un intérêt pour les entreprises soucieuses de protéger l’environnement, et ne pouvant pas encore se plier aux normes environnementales. En effet, celles qui sont en transition vers un modèle plus durable ne peuvent en général pas, du jour au lendemain, réduire complètement leurs émissions de GES. L’achat de crédits sur le marché volontaire du carbone leur permet donc de compenser des émissions qui, au début, ne peuvent être évitées, tout en agissant positivement sur le climat via les entreprises émettrices (de crédits carbone). 

 

 

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