Les politiciens, y compris les dirigeants suédois, refusent toujours la menace du changement climatique, a déclaré le 4 mai la militante écologiste Greta Thunberg après avoir rencontré le Premier ministre suédois Stefan Lofven.

« Nous, militants pour le climat, avons eu, je ne sais pas combien de réunions avec les gens au pouvoir et c’est, fondamentalement, la même discussion à chaque fois – il y a un déni complet », a déclaré Greta Thunberg aux journalistes après la réunion.

« Le sentiment de crise est absolument nul. »

La jeune femme, qui est devenue célèbre en 2018 lorsque sa manifestation devant le parlement suédois à Stockholm contre le manque d’action pour arrêter le changement climatique est devenue un mouvement mondial, a également critiqué les médias pour avoir minimisé la gravité de la crise.

« Si personne ne met la pression sur ceux qui sont au pouvoir, ils ne feront évidemment rien », a-t-elle déclaré.

Les gouvernements mondiaux semblent avoir renoncé à l’objectif de limiter le réchauffement climatique à une augmentation de 1,5 degré par rapport aux niveaux préindustriels, a-t-elle déclaré.

« Nous n’accepterons pas cela. »

Le gouvernement suédois a revendiqué un rôle de premier plan dans la lutte contre le changement climatique, mais Greta Thunberg et ses collègues militants ont déclaré que le gouvernement n’en faisait pas assez.

Le premier ministre admet devoir accélérer les choses

« Dans l’état actuel des choses … ceux qui ne prennent pas la crise climatique au sérieux et ne la traitent pas comme une crise, malheureusement, font partie du problème », a-t-elle déclaré.

Mais il y avait des raisons d’espérer.

« Pensez que si ces gens faisaient quelque chose, pensez que s’ils pouvaient assumer la responsabilité, ils pourraient être une si grande partie de la solution, et nous le lui avons dit à Stefan Lofven », a déclaré Greta Thunberg.

Dans un commentaire sur la réunion publié sur Instagram, Stegan Lofven a déclaré que la Suède était une force motrice dans les efforts de l’Union européenne sur le changement climatique, tandis que son industrie passait à un avenir sans fossiles et aidait d’autres pays à réduire leurs émissions.

« La Suède a l’opportunité d’être le premier État providence sans fossiles au monde, mais nous devons accélérer le rythme du changement », a déclaré le premier ministre. « Nous avons besoin de nouvelles étapes. »