En France, il n’est désormais plus si rare de voir les pompiers combattre les flammes qui noircissent les champs de blé pendant la période. Face à ces catastrophes, les agriculteurs se retrouvent impuissants.

Les incendies de cultures et de forêts sont un malheureusement devenus un rituel de l’été en France. Le réchauffement climatique a entraîné une augmentation du risque et une extension de la zone de danger du sud de la France au nord, selon les scientifiques.

Les scientifiques qui suivent les incendies de forêts et de cultures en France affirment cependant que 2019 a vu une légère baisse de la superficie affectée, quant à 2020, elle n’a pas pour le moment connu d’augmentation exceptionnelle.

Mais il s’agit selon eux, en grande partie de la bonne fortune.  Même si le mois juillet 2020 a été le plus sec depuis environ 60 ans en France, il n’a pas coïncidé avec les vents qui attisent les incendies.

« Mais si la sécheresse persiste et s’il y a beaucoup de vent, la situation pourrait rapidement empirer », a déclaré Eric Martin de l’Institut national de la recherche agricole de France.

Le curseur fondamental des incendies, selon les scientifiques, est la quantité d’humidité présente dans la végétation. Et des études montrent que le taux d’humidité diminue d’année en année, parallèlement à la hausse des températures.

Un agriculteur du nord de la France, à la frontière belge a déclaré que l’année dernière, la teneur en humidité de la paille qu’il cultive dans sa ferme avait chuté à 9 %.

« Cela signifie que la paille est plus sèche que l’air du Sahara », dit-il. « Et donc vous mettez une étincelle là-dedans et ça prend feu, et il suffit d’un peu de vent, pour qu’il soit attisé. »