Un homme nage sous un glacier de l’Antarctique pour mettre en évidence les effets du changement climatique

Le nageur professionnel Lewis Pugh a effectué une baignade d’un kilomètre sous une plate-forme de glace de l’Antarctique oriental. Il a choisi le 200e anniversaire de la découverte de l’Antarctique pour faire sa nage épique.

Cela fait 200 ans que l’explorateur russe, l’amiral Bellingshausen, a découvert l’Antarctique. Ce désert gelé, dont l’est du continent est l’endroit le plus froid de la Terre commence à souffrir des effets du changement climatique, puisqu’il connait des épisodes de fonte de glace.

Pour attirer l’attention sur cette situation difficile, le nageur d’endurance et militant pour le climat Lewis Pugh a entrepris une nage d’un kilomètre sous l’un des glaciers de la région.

Bravant les eaux glaciales et un facteur de refroidissement éolien de -15 ° C, il a exploré une rivière traversant un tunnel de glace formé suite à la fonte des glaciers.

Une expérience glaciale

« L’Antarctique fond », dit-il. « Partout où j’ai regardé, il y avait de l’eau qui fondait sur la calotte glaciaire, creusant de longs ravins profondément dans la calotte glaciaire, ou se regroupant dans des lacs supraglaciaires. »

« Cet endroit a besoin d’être protégé », ajoute-t-il. « Il a besoin d’être protégé parce que tout notre avenir en dépend. »

Lewis Pugh est la seule personne à avoir entrepris des nages sur de longues distances dans tous les océans du monde. À 50 ans, il est un vétéran de nombreuses aventures glacées, notamment lorsqu’il a nagé au-dessus du pôle Nord et traversé un lac qui s’est formé sur un glacier du mont Everest.

Il a été nommé l’un des jeunes leaders mondiaux du Forum économique mondial et en 2013 a été nommé Responsable des océans des Nations Unies.

Sa capacité à résister à un froid extrême lui a valu le surnom de « l’ours polaire ».

Campagne de protection du continent

La baignade de Lewis Pugh en Antarctique oriental fait partie de sa campagne pour sécuriser une série d’aires marines protégées à travers le continent. L’Antarctique possède déjà une de ces zones, dans la mer de Ross, mais le nageur souhaite que toutes les mers du continent soient désignées comme zones de protection afin d’endiguer les effets du changement climatique.

Il s’est déjà rendu à Moscou pour marquer l’anniversaire de la découverte capitale de l’amiral Bellinghausen. Et il prévoit de se rendre à Pékin, Londres et Washington pour persuader les dirigeants mondiaux d’augmenter la protection de l’Antarctique.

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