Le Guardian interdit la publicité des entreprises de combustibles fossiles

Le Guardian n’acceptera plus la publicité des sociétés pétrolières et gazières cherchant ainsi à couper ses liens avec les entreprises de combustibles fossiles.

Cette décision, annoncée le 30 janvier, s’appliquera sur tous les sites Web et applications de l’éditeur, ainsi que sur les exemplaires imprimés du Guardian, de l’Observer et du Guardian Weekly.

« Notre décision est basée sur les efforts déployés depuis des décennies par de nombreux acteurs de cette industrie pour empêcher une action climatique significative de la part des gouvernements du monde entier », a déclaré la société dans un communiqué.

Il est entendu que la nouvelle politique coûtera au Groupe de Média du Guardian (GMG) environ 500 000 £ (593 000 €) par an.

Dans un article, Anna Bateson, directrice de la clientèle et Hamish Nicklin, directeur des recettes, ont reconnu que certains lecteurs aimeraient que l’entreprise aille plus loin et interdise les publicités de produits à forte empreinte carbone, tels que les voitures ou les vacances.

Mais cela représenterait un « coup dur financier » qui pourrait forcer le groupe de journaux à faire des coupes importantes.

Le Guardian veut renforcer l’idée d’urgence climatique auprès de la population

La publicité représente environ 40% des revenus du Guardian, qui a enregistré l’an dernier un bénéfice de 0,8 million de livres sterling (0,95 million d’euros), une première en deux décennies.

Ces mesures publicitaires sont les derniers efforts du groupe de médias pour améliorer ses références écologiques, à la fois commercialement et éditorialement.

Il y a cinq ans, le GMG a déplacé le portefeuille d’investissement du fonds de dotation Scott Trust – qui soutient le Guardian – des investissements dans les combustibles fossiles, qui représentent désormais moins d’un pour cent de ses fonds totaux.

La rédactrice en chef, Katherine Viner, a annoncé l’année dernière que les titres des journaux de groupe changeraient de style pour introduire de nouveaux termes tels que « urgence climatique » et « réchauffement mondial » dans le but de renforcer l’urgence dans ses rapports environnementaux.

 

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