Après 12 jours de négociations sous les auspices des Nations Unies, les pays sont parvenus à un accord qui tend à traiter le plastique comme un déchet dangereux.
Presque tous les pays du monde, à l’exception des États-Unis, ont convenu le 10 mai d’un accord qui permettrait de réduire considérablement la quantité de plastique déversée dans les océans du monde.
Le cadre juridiquement contraignant pour la réduction des déchets plastiques signifie que les pays devront surveiller et suivre des milliers de types de déchets plastiques hors de leurs frontières.
L’accord qui pousse à agir les acteurs du marché
L’accord a été conclu après 12 jours de rencontres de 1 400 représentants du Programme des Nations Unies pour l’environnement à Genève. L’accord actualise essentiellement la Convention de Bâle de 1989 sur le contrôle des déchets dangereux pour y inclure les plastiques.
« Cela envoie un signal politique très fort au reste du monde – au secteur privé, au marché de la consommation – lui demandant d’agir », a déclaré Rolph Payet du Programme des Nations Unies pour l’environnement. « Les pays ont décidé de faire quelque chose qui se traduira par une action réelle sur le terrain ».
L’accord concerne des produits utilisés dans un large éventail d’industries, telles que les soins de santé, la technologie, l’aérospatiale, la mode, les aliments et les boissons.
Sara Brosche, conseillère scientifique du groupe de coordination de l’IPEN, a déclaré : « Cela fait trop longtemps que des pays développés comme les États-Unis et le Canada exportent leurs déchets de plastique toxiques vers des pays asiatiques en développement, affirmant qu’ils seraient recyclés dans le pays de destination. Or, une grande partie de ces déchets déchets ne peuvent pas être recyclés et sont plutôt déversés ou brûlés, ou se retrouvent dans l’océan. »
Un cadre juridiquement contraignant
Les déchets plastiques dans la mer devraient décupler et, avec les tendances actuelles, il pourrait y avoir plus de plastique que de poisson dans les océans d’ici 2050.
Le cadre juridiquement contraignant pour la réduction des déchets plastiques signifie que les pays devront surveiller et suivre des milliers de types de déchets plastiques hors de leurs frontières.
Même les rares pays qui ne l’ont pas signé, comme les États-Unis, pourraient être touchés par ce dernier lorsqu’ils expédient des déchets plastiques vers des pays qui y adhèrent.
Monsieur Payet a crédité la Norvège pour avoir dirigé l’initiative, présentée pour la première fois en septembre. « Ils (les pays) ont réussi à utiliser un instrument international existant pour mettre en place ces mesures. »
L’accord conduira probablement les agents des douanes à rechercher des déchets électroniques ou d’autres types de déchets potentiellement dangereux de manière plus pointilleuse qu’auparavant.
« Un système transparent et traçable sera mis en place pour l’exportation et l’importation de déchets plastiques », précise Rolph Payet.
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