La cigarette électronique « pourrait sauver des millions de vie »

A l’occasion d’une conférence internationale sur la cigarette électronique, qui réunissait hier 250 médecins, chercheurs, spécialistes de politique de santé publique et industriels à la Royal Society de Londres, plusieurs intervenants se sont accordés sur le fait que la cigarette électronique pouvait sauver des millions de vies.

Plus de 250 spécialistes se sont donc réunis hier à la Royal Society de Londres pour débattre autour de la cigarette électronique. Et, plusieurs d’entre-eux, dont Robert West, le directeur des études sur le tabac au centre britannique de recherches sur le cancer,  estiment que cette nouvelle forme de cigarette « pourrait sauver des millions de vies« , rappelant au passage que « les cigarettes (classiques) tuent 5,4 millions de personnes chaque année dans le monde« .

Alors que l’on ne connait toujours pas les effets de cette cigarette électronique sur la santé à long terme, les spécialistes rappellent que, bien que cette cigarette contienne des substances nocives, elles seraient toutefois entre 9 et 450 fois moins importantes que celles présentes dans la cigarette classique.

La question de la nicotine

Une autre interrogation repose sur la présence de nicotine dans l’e-liquide présent dans les cigarettes électronique et donc sur les effets de cette nicotine. Matthew Modden, directeur d’une firme britannique qui fabrique du e-liquide à base de nicotine se déclare alors en faveur d’une réglementation. « Nous devons être transparents sur ce que nous vendons, sur l’innocuité et la composition« , explique-t-il. « Dans 10,12 ou 20 ans, je pense que la nicotine sera semblable à la caféine dans la manière dont les gens la consommeront, dans la façon dont elle sera perçue et dans l’effet qu’elle aura sur le corps« .

Reste que d’un point de vue scientifique, on reste encore dans le flou. Deborah Arnott, directrice générale du groupe de pression anti-tabac Action on Smoking and Health s’inquiète que « le développement de l’e-cigarette va plus vite que la science » et s’il y a des éléments « cancérigènes dans ces e-cigarettes, on ne verra aucun effet immédiatement mais dans 10,15 ou 20 ans, les gens en mourront« .

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