Le Journal du Dimanche a révélé ce week-end le verdict du tribunal des affaires de sécurité sociale d’Orléans, qui pour la première fois, a condamné EDF pour une faute inexcusable, suite au cancer mortel du poumon contracté par un employé de la centrale nucléaire de Dampierre-en-Burly.
C’est donc une première en France, EDF a été condamné pour le cancer du poumon contracté par un salarié de la centrale nucléaire de Dampierre-en-Burly et ayant entrainé son décès. Pour le tribunal des affaires de sécurité sociale d’Orléans, ayant prononcé le verdict le 27 août dernier, « la maladie professionnelle dont était atteint Jean-François Cloix ayant entrainé son décès est la conséquence d’une faute inexcusable de la société EDF« .
Jean-François Cloix est mort en 2009 à 53 ans, après avoir occupé durant 30 ans le poste de chaudronnier à la centrale. Dans le cadre de son emploi, il était régulièrement soumis à de faibles doses de rayonnements ionisants or, le tribunal estime qu’EDF n’a pas apporté la preuve que le cancer de son employé n’était pas lié à cette exposition. EDF avait pourtant présenté de « nombreuses documentations scientifiques » et les mesures « incontestables » de sécurité sanitaire mises en place dans les centrales françaises.
Salarié fumeur
Même le fait que l’employé était fumeur, première cause de cancer du poumon, n’a pas suffit à disculper EDF qui devrait faire appel de cette décision. « Même si assurément le tabagisme est un des facteurs concourrant incontestablement à la même maladie, il n’exclut nullement au contraire le facteur résultant de l’exposition aux rayons ionisants, les facteurs se cumulant et augmentant les risques », explique le tribunal.
L’électricien français se défend en expliquant que la dose totale à laquelle a été exposé jean-François Cloix ne représente que 3% des limites légales, une dose qui « correspond à un scanner tous les six ans« .
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