Malgré un léger ralentissement, la dépollution reste un secteur porteur

En plein essor depuis plusieurs années, le secteur de la dépollution devrait enregistrer une croissance plus faible en 2014 avance une étude du cabinet d’études Xerfi. Après avoir enregistré une hausse moyenne de 6,6% depuis 7 ans, les entreprises travaillant dans la réhabilitation des sites et des sols pollués devraient voir leur chiffre d’affaires progresser de seulement 3%.

Les experts de Xerfi prévoient l’année prochaine plus d’attentisme des donneurs d’ordre en amtière de projets de diagnostic et de décontamination des terrains faiblement pollués. Après une année 2013 attendue en hausse de seulement 2,%, 2014 devrait enregistrer une hausse de 3%, en raison notamment d’une plus forte concurrence qui devrait réduire les marges des professionnels.

Néanmoins à moyen et long terme, l’étude Xerfi considère que le secteur restera porteur grâce à plusieurs tendances de fond comme une réglementation française « particulièrement favorable » au développement de l’activité de dépollution. La croissance du chiffre d’affaires du secteur devrait ainsi progresser de 4 à 7% entre 2015 et 2020 (hors récession de l’économie française).

Réglementation française « particulièrement favorable »

Plus concrètement, les experts rappellent que le principe « pollueur-payeur » et le concept du « tiers payeur » devraient être introduit dans la législation relative à la dépollution des sols d’ici 2015. Cette mesure devrait inciter les industriels à faire réhabiliter leurs anciennes installations et à des acteurs intégrés, comme Brownfields ou Valgo, de prendre à leur charge l’obligation administrative du site, avance Xerfi.

Par ailleurs, la fermeture des sites industriels va s’accélérer, alimentant la demande en prestation de dépollution des sols. A l’image de Total, les industriels sont nombreux à envisager de regrouper leurs activités dans des pôles centralisés. Enfin, le concept de dépollution « verte » devrait se développer progressivement, avec des collectivités locales et des industriels en quête de services mais aussi d’image.

Diversification des offres

Dans ce contexte favorable mais plus concurrentiel, les spécialistes de la dépollution sont contraints d’évoluer. Face à l’évolution du paysage concurrentiel et de l’offre, les spécialistes de la dépollution doivent s’adapter, notamment en se diversifiant précise Xerfi.

Certains industriels investissent une part croissante de leurs revenus dans l’innovation afin de monter en gamme. D’autres choisissent plutôt d’élargir leur offre, comme le fait par exemple Veolia Environnement qui se positionne sur le démantèlement et la réhabilitation de sites nucléaires. Enfin, certaines entreprises se tournent vers l’international comme Sita Remediation et ses filiales en Belgique, aux Pays-Bas et en Allemagne, notent les experts.

  • facebook
  • googleplus
  • twitter