Très populaires, surtout au sein de la population homosexuelle, les poppers, des produits euphorisants à inhaler, étaient interdits à la vente depuis juin 2011. Mais, retournement de situation, cette interdiction vient d’être annulée par le Conseil d’Etat au motif que ces produits ne présentent qu’une « toxicité faible aux doses habituellement inhalées« .
Interdits depuis juin 2011, les poppers font leur grand retour sur le marché. Produits euphorisants très fugaces, vendus sous forme de liquide volatile à inhaler, les poppers contiennent essentiellement des nitrites d’alkyle, responsables selon les autorités de l’époque d’un « risque de pharmacodépendance ou d’abus« . Concrètement, une fois inhalés, les poppers génèrent une dilatation des vaisseaux sanguins assortie d’un effet euphorisant ou aphrodisiaque. Vendus dans les sex-shop ou sur Internet, ils sont beaucoup utilisés par la communauté homosexuelle.
Les entreprises gaies satisfaites
Saisi par le Syndicat des entreprises gaies, le Conseil d’Etat a alors considéré qu’il n’existait « aucune étude scientifique ou enquête (…) qui permettrait d’établir » un quelconque risque de pharmacodépendance ou d’abus. Il ajoute qu’aux doses habituellement inhalées, ces produits n’avaient qu’une toxicité faible. C’est pourquoi, le Conseil d’Etat a donc décidé d’annuler la décision de 2011 interdisant la vente des poppers en France.
Rémi Calmon, président du SEG, se félicite d’une telle décision. « Il n’y a désormais plus aucun texte qui règlemente les poppers en France, quels que soient leurs composants actifs. Nous sommes très satisfaits. Cette interdiction totale, unique dans le monde, avait conduit des consommateurs à se reporter sur des substances bien plus dangereuses« .
Commentaires récents