190 000 litres d’eau perdus toutes les 30 secondes? Une coupure d’électricité de 73 minutes en moyenne, subit chaque année par les foyers? 20 % des ponts routiers en béton confrontés à un besoin urgent de réparation? Un taux de renouvellement des chaussées routières qui atteint péniblement les 5% alors qu’il devrait être de 8% par an : la situation est grave ?
« Oui indéniablement », répond Rémy Amicel, président de la Fédération Régionale des Travaux Publics (FRTP) en Bretagne, qui organise demain les Assises Régionales des Travaux Publics à Rennes. « Comment accroître les capacités d’investissements des collectivités territoriales ? » C’est à cette question que tenteront de répondre les professionnels bretons le 7 juin, en se concentrant sur l’entretien des infrastructures et le maintien des entreprises et des emplois.
20 000 emplois perdus depuis 2007
Dans une période marquée par la crise et la pénurie des finances publiques, le secteur des Travaux Publics est directement impacté avec une baisse du marché français de près de 2% en 2012 avec 5 000 emplois perdus et même 20 000 depuis 2007. C’est donc dans un contexte tendu que la FRTP Bretagne tire la sonnette d’alarme. Chiffres à l’appui : marchés peu dynamiques avec une baisse de 9,7% sur les trois derniers mois 2012 par rapport à novembre 2011, infrastructures en danger, menace sur l’emploi?
« Et il est déjà nécessaire d’anticiper une baisse de 2,5% de la demande des collectivités cette année ! » pointe la FRTP Bretagne par la voix de son Président régional Rémi Amicel qui enchaine : « pareil immobilisme est lourd de conséquences. Si les Travaux Publics venaient à s’arrêter, cela mettrait en péril l’entretien des infrastructures existantes, aggraverait les conditions de vie au quotidien de millions de Français, affaiblirait sérieusement les dynamiques économiques locales*? Ceci alors que les besoins sont bel et bien là ! »
Les besoins sont là mais pas les budgets ?
Selon un récent sondage BVA réalisé pour la Fédération des Travaux Publics, auprès de 312 Bretons (interrogés du 25/02 au 05/03), trois maires sur quatre déclarent qu’ils rencontreront en 2013 des difficultés à assurer le maintien de la qualité des infrastructures de leur commune.
« Les collectivités locales sont-elles à ce point dans une situation périlleuse qu’elles ne puissent plus entretenir leurs équipements ? Elles représentent plus de 70% de l’investissement public mais ne détiennent pourtant que 10% de la dette publique?» remarque le Président de la FRTP Bretagne. « Pourtant des solutions financières existent ! » affirme-t-il.
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