Grippe : un problème de préparation a rendu le vaccin moins efficace

vaccinL’épidémie de grippe a été longue cette année, la plus longue observée depuis ces trente dernières années. Si les personnes vaccinées ont logiquement cru être protégées, le site du Nouvel Observateur révèle aujourd’hui qu’un problème dans le processus de préparation du vaccin, aurait rendu ce dernier moins efficace.

Selon les données historiques, l’efficacité du vaccin contre la grippe tourne autour de 70 – 75%. Or cette année, cette efficacité est tombée à 50%. Au-delà de l’extraordinaire longévité de l’épidémie cet hiver, c’est la qualité même du vaccin qui est aujourd’hui remise en cause.

Selon le site du Nouvel Observateur, l’efficacité du vaccin 2012-2013 aurait été diminuée d’un quart compte tenu d’un problème dans le processus de préparation. Interrogé par le Pr Bruno Lina, le directeur du centre national de référence de la grippe, « cette modification est passée totalement inaperçue car elle n’avait  à priori aucune incidence. Ce n’est qu’après que l’on s’en est rendu compte« , et il était alors trop tard. « C’est la première fois dans l’histoire des vaccins commercialisés que cela se produit », précise le Nouvel Obs.

Mutation

C’est une mutation en cours de fabrication de la souche H3N2, qui a rendu le vaccin inadapté dès sa commercialisation. La souche « ne correspondait plus tout à fait à la souche de virus sélectionnée au départ pour composer le vaccin de cette année », explique le Nouvel Obs. Son efficacité était donc moindre pour les personnes vaccinées.

La souche H3N2 faisait partie du cocktail de trois virus qui a parcouru la France cet hiver mais a toutefois été beaucoup plus virulente aux Etats-Unis. Il s’agit néanmoins d’une souche particulièrement dangereuse pour les personnes âgées. On attend désormais les chiffres officiels de la grippe 2012-2013, les autorités sanitaires pouvant constater  une surmortalité chez les personnes âgées cet hiver.

« Mais pour l’instant, il est beaucoup trop tôt pour dire si cela a eu une conséquence ou pas« , conclut Bruno Lina sur Europe 1.

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