Des conditions météo favorables à la pollution

Pollution atmosphériqueCompte tenu des conditions météorologique actuelles, stables avec des températures froides mais sans vent fort, les concentrations de particules dans l’air sont actuellement élevées dans plusieurs régions de la métropole.

Les associations agréées de surveillance de la qualité de l’air, AASQA, ont ainsi relevé des concentrations de particules PM10 dans l’air supérieures au seuil d’information de 50 µg/m3  dans plusieurs zones des régions Aquitaine, Auvergne, Bourgogne, Centre, Ile de France, Limousin, Midi-Pyrénées, Nord Pas-de-Calais, Pays de la Loire, Poitou-Charentes et Provence-Alpes-Côte d’Azur, voire supérieures au seuil d’alerte de 80 µg/m3 en toutes zones dans la région Rhône-Alpes.

Ce sont les conditions météorologiques stables sous influence anticyclonique, les températures froides et surtout les vents faibles qui empêchent la dispersion des particules et favorisent la formation de cet épisode de pollution, d’après les prévisions nationales et locales. Sur le nord de la France, un flux de secteur nord-est apporte des masses d’air d’origine continentale chargées en précurseurs gazeux et en aérosols qui affectent les concentrations locales.

Les particules et les polluants à l’origine de la formation des particules sont émis principalement par les systèmes de chauffage et le trafic routier, les pratiques agricoles et l’industrie. Cet épisode de pollution est dominé par les émissions du chauffage qui s’ajoutent notoirement à la pollution de fond.

Recommandations

La mauvaise qualité de l’air due aux particules peut favoriser l’émergence de symptômes non spécifiques à court terme – tels que des manifestations allergiques ou de l’asthme, et contribuer à des effets à long terme notamment sur les personnes sensibles (déficients respiratoires et cardio-vasculaires, enfants en bas âge, personnes âgées).

Dans les régions concernées, il est demandé notamment :
– de ne pas utiliser les cheminées à bois (sauf en cas de chauffage principal),
– de limiter l’usage des véhicules automobiles, notamment les véhicules diesel non équipés de filtres à particules (antérieurs à 2011),
– de réduire les vitesses sur les voies rapides et autoroutes,
– de respecter l’interdiction de brûlage de déchets verts.

Ces mesures d’urgence viennent renforcer des actions de fond qui ont donné lieu à l’élaboration d’un plan particules national et de plans de protection de l’atmosphère dans 38 zones ; ces plans sont pour certains validés ou encore en cours d’élaboration ou de validation par enquête publique. Un plan d’urgence pour la qualité de l’air mis en place le 6 février 2013 dans le cadre du Comité interministériel pour la qualité de l’air (CIQA) prévoit par ailleurs de repenser les moyens de transport existants, les politiques de mobilité et les moyens de chauffage domestique dans les agglomérations les plus concernées par les pollutions. 38 mesures classées par priorités devraient déboucher sur des actions à la fois réglementaires et incitatives, avec l’implication des collectivités, dans ces secteurs des transports et du chauffage à l’origine d’émissions de poussières.

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