Monoxyde de carbone : apprendre à reconnaitre les premiers symptômes

Utiliser une chaudière, un chauffe-eau, un chauffage mobile d’appoint, un groupe électrogène, une cuisinière ou tout autre appareil à combustion présente un risque d’intoxication au monoxyde de carbone. Avec une centaine en moyenne de décès par an, le monoxyde de carbone est la première cause de mortalité accidentelle par toxique en France. Il est donc important de déceler les premiers symptômes d’une intoxication. Bien identifiés, ils permettent de réagir rapidement et d’éviter le pire.

Lors de la dernière période de chauffe lors de l’hiver 2011-2012, 3 228 personnes ont été exposées à des émanations de monoxyde de carbone ( CO) et, parmi elles, 541 ont été hospitalisées.  A l’approche du froid, de simples mesures de prévention et une bonne connaissance des symptômes peuvent aider à éviter ces accidents. C’est pourquoi, l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (Inpes) poursuit son action d’information sur les gestes à adopter pour prévenir une intoxication au CO et sur les réflexes à avoir en cas d’apparition des symptômes.

Maux de tête, vertiges, malaises, nausées, etc., plusieurs signes avant-coureurs peuvent annoncer une intoxication au CO, d’autant plus lorsqu’ils surviennent chez plusieurs personnes occupant une même pièce équipée d’un appareil à combustion et qu’ils disparaissent en dehors de celle-ci. Dans ce cas, il est indispensable d’aérer immédiatement la pièce en ouvrant portes et fenêtres, puis d’évacuer le lieu. Il faut ensuite appeler les urgences en composant le 15 (SAMU), le 18 (les pompiers) ou le 112 (numéro d’urgence européen). Les locaux ne pourront être réintégrés qu’après le passage d’un professionnel qualifié, qui recherchera la cause de l’intoxication et proposera les travaux à effectuer.

Un gaz dangereux

Pour rappel, le monoxyde de carbone est un gaz invisible : incolore, inodore et non irritant qui se diffuse très vite dans l’environnement. Après avoir été respiré, il se fixe sur les globules rouges à la place de l’oxygène et peut s’avérer mortel en moins d’une heure. En cas d’intoxication grave (chronique ou aiguë), les personnes gardent parfois des séquelles à vie : migraines chroniques ou bien maladies neurologiques invalidantes (troubles de la coordination motrice, paralysies de toutes formes). Ces intoxications sont suspectées de perturber le développement cérébral des enfants et notamment leur fonctionnement intellectuel.

Pour limiter les risques d’intoxication au CO, il existe cinq gestes essentiels à adopter. Tout d’abord, avant chaque hiver, il est indispensable de faire systématiquement vérifier et entretenir les installations de chauffage et de production d’eau chaude, ainsi que les conduits de fumée (ramonage mécanique) par un professionnel qualifié. Au quotidien, il faut également aérer son logement au moins 10 minutes et ne jamais obstruer les entrées et sorties d’air.

Attention aux groupes électrogènes

Par ailleurs, dans le cadre de l’achat d’un appareil de chauffage ou d’un appareil au gaz, il faut s’assurer de sa bonne installation et de son bon fonctionnement avant la mise en service et exiger un certificat de conformité auprès de l’installateur. Pour l’utilisation d’un groupe électrogène, il faut veiller à ne jamais le placer dans un lieu fermé (maison, cave, garage) et l’installer impérativement à l’extérieur des bâtiments.

Enfin, respecter systématiquement les consignes d’utilisation des appareils à combustion indiquées par le fabricant. Ne jamais faire fonctionner les chauffages mobile d’appoint en continu et ne jamais utiliser pour se chauffer des appareils non destinés à cet usage (cuisinière, barbecue, etc.).

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