Selon une étude détonante publiée hier, par le cabinet en stratégie SIA Conseil, les professionnels du solaire actuellement en guerre contre le moratoire décidé par le gouvernement, « sont des entreprises opportunistes, qui ont su intelligemment profiter de la manne des incitations et de multiples effets d’aubaine sans pour autant créer d’emplois pérennes pour la France ». La filière appréciera.

La plupart des 15 à 20 000 emplois créés depuis 2009 concernent l’aval de chaîne de valeur souligne l’enquête de SIA Conseil dont se fait l’écho La Tribune. Selon l’étude, ces emplois locaux sont « très peu exportables », alors que « le potentiel se situe sur l’amont de la chaîne de valeur ».

Lorsque la France aura atteint ses objectifs, en 2013 selon le rythme de l’an dernier, les emplois récemment créés n’auront « plus de sens » car il ne s’agira alors plus que de maintenance et de remplacement des installations, et ne devrait concerner que quelques centaines d’emplois. Selon l’étude, « 19 milliards pour maintenir sous perfusion 15.000 à 20.000 emplois, cela représente un coût entre 40.000 et 50.000 euros par emploi et par an ».