Transgreen ouvre de nouvelles voies à l’électricité renouvelable

Dans le cadre du développement des énergies renouvelables, des initiatives ambitieuses sont  nécessaires en Méditerranée et en Afrique. Dans cette optique, en présence de Jean-Louis Borloo et d’Henri Guaino,  le conseiller spécial du Président de la République, des entreprises ont signé à Paris un protocole d’accord en vue de créer un partenariat : Transgreen. Cette initiative industrielle a pour objet d’étudier la faisabilité d’un réseau de transport de l’électricité entre les rives nord et sud de la Méditerranée et le développement des interconnexions autour du bassin méditerranéen.

Transgreen s’inscrit dans le cadre du Plan Solaire Méditerranéen, qui prévoit la construction, au sud et à l’est du bassin, de capacités de production d’électricité renouvelable, notamment solaire, de 20 gigawatts  à l’horizon 2020. Environ 5 GW seraient exportés vers l’Europe afin de contribuer à la rentabilité des projets de centrales. Apporter l’électricité de ces projets vers les zones de consommation nécessite toutefois de nouvelles infrastructures de transport et d’interconnexion reliant les sites de production aux réseaux locaux et à l’Europe, notamment par des lignes sous-marines à courant continu haute tension (CCHT).

Les entreprises signataires,  Abengoa, l’AFD, Alstom, Areva, Atos Origin, CDC infrastructure, EDF, Nexans, Prysmian, RED Eléctrica de España, RTE, Siemens et Taqa Arabia, uniront leurs efforts au sein d’une entité juridique commune qui aura pour objectifs de :
– proposer le schéma directeur technique et économique d’un réseau transméditerranéen capable d’exporter environ 5 GW vers l’Europe à l’horizon 2020, et débouchant sur des projets concrets ;
– promouvoir un cadre régulatoire et institutionnel favorable aux investissements et à la rentabilité des projets sur la rive sud ;
– montrer l’impact des investissements d’infrastructures et des échanges d’électricité sur la croissance, l’activité économique et l’emploi ;
– développer les coopérations techniques et technologiques avec les pays de la rive sud autour de projets de liaisons électriques transméditerranéennes ;
– promouvoir les technologies et l’industrie européennes dans la compétition mondiale, et notamment la production d’électricité à partir d’énergies renouvelables, le transport à courant continu et les câbles sous-marins à très haute tension.

Rentabiliser les projets de production d’énergie renouvelable

Initialement constitué pour trois ans, le partenariat est ouvert à d’autres entreprises, en particulier celles des pays du Sud, afin de concevoir ensemble les réseaux électriques qui contribueront à accélérer la transition énergétique vers l’électricité à bas contenu de carbone.

Transgreen travaillera en liaison étroite avec les autorités des pays concernés, la Commission européenne, la communauté scientifique, les banques de développement et les organisations non gouvernementales. Ses travaux seront conduits en coordination avec les autres projets du Plan Solaire Méditerranéen, avec Desertec, qui entend fournir jusqu’à 15 % de la consommation d’électricité de l’Europe d’ici à 2050 à partir de capacités de production solaires et éoliennes installées en Afrique du Nord et au Moyen-Orient.

Pour les partenaires de Transgreen, la création d’un réseau électrique transméditerranéen contribuera à la rentabilité des projets de production d’électricité renouvelable du Sud en leur permettant d’exporter une partie de leur production vers l’Europe et réduira le coût des liaisons de forte puissance sur de grandes distances en stimulant les progrès des technologies de transport.

Sécuriser l’approvisionnement

Le développement des interconnexions renforcera la sécurité des systèmes électriques des pays partenaires face à la croissance de la demande. Transgreen permettra de créer au Sud un marché de l’électricité qui contribuera à la sécurité d’approvisionnement et à la compétitivité. Le réseau contribuera également à promouvoir l’engagement et les solutions européennes en matière de lutte contre le changement climatique. Il témoignera concrètement de la stratégie de co-développement promue par l’Union pour la Méditerranée, qui constitue un facteur de stabilité et de développement économique et social pour la région.

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