Biodiversité : l’Europe fixe les modalités de l’après 2010

À l’occasion du Conseil des ministres de l’Environnement organisé hier à Bruxelles, l’Union européenne a adopté à l’unanimité  les conclusions sur la biodiversité pour l’après 2010.

« Les conclusions du Conseil en matière de biodiversité pour l’après 2010 ont été signées à l’unanimité et vont nous permettre de travailler au sein de l’UE avec une vision à long terme, jusqu’en 2050, tout en nous fixant des objectifs intermédiaires pour 2020 » déclarait la ministre espagnol de l’Environnement, Elena Espinosa, à l’issue de la réunion d’hier. Elle a également rappelé à cette occasion que  la protection de la biodiversité est « un objectif de la Présidence espagnole » et que l’Espagne espère « que cela se reflète au niveau des principales politiques et stratégies transversales de toute l’UE« .

« Il apparaît clairement que nous ne sommes pas parvenus à l’objectif relatif à la biodiversité pour 2010, et maintenant nous devons nous concentrer sur ce qu’il doit être fait afin que cette erreur ne se reproduise pas« , a précisé le commissaire européen en charge de l’Environnement, Janez Potocnik, au cours de la conférence de presse.

Les Vingt-sept se sont également mis d’accord à l’unanimité sur la place majeure que devront occuper les sujets environnementaux dans le développement de la stratégie 2020.  » Suite à un long débat en profondeur, la Commission a adopté le document intitulé Stratégie 2020 qui, de manière générale, insiste sur le fait que dans cette période difficile au cours de laquelle nous devons tous faire face à la question de la croissance du PIB ou du chômage dans toute l’Europe, nous devons rechercher une croissance inclusive, durable et intelligente« , ajoute Janez Potocnik.

Réduction des émissions de CO2 pour les véhicules utilitaires légers

L’objectif de réduction des émissions pour les véhicules utilitaires légers, considéré comme essentiel dans le contexte de la réduction des gaz à effets de serre dans les secteurs non couverts jusqu’à présent par le régime de l’UE concernant les émissions, n’a pu être fixé que sur le long terme. Toutefois, la ministre espagnole de l’Environnement a confirmé que « les objectifs à long terme et ceux pour l’année 2020 sont clairs, cela ne fait aucun doute pour tous les États membres« . Néanmoins,  «  le débat n’est pas suffisamment avancé s’agissant de certains concepts revêtant un caractère beaucoup plus concret« .

« Nous avons eu un débat politique sur la réduction des émissions pour les véhicules légers et au jour d’aujourd’hui les conclusions ne sont pas définies ; cependant tant la Commission que la Présidence souhaitent poursuivre le travail afin d’obtenir un règlement permettant d’avoir à disposition un instrument identique à celui dans le domaine des véhicules particuliers« , explique Elena Espinosa.

Blocage de la directive européenne sur les sols

Quant à la situation de la directive sur les sols, Elena Espinosa a signalé que la Présidence espagnole souhaite avancer « malgré les difficultés causées par certains États membres », en référence aux cinq pays des Vingt-sept qui maintiennent une minorité de blocage.

« Aujourd’hui, il est manifeste que la minorité de blocage est toujours présente, et cela signifie que nous allons probablement devoir repenser nos futures actions. Il a été dit que l’eau et l’air traversent les frontières mais qu’il n’en est pas de même pour les sols, cependant, pour ma part, il me paraît évident que le sol est étroitement lié au changement climatique et à la biodiversité« , a conclu Janez Potocnik.

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