Jean-Louis Borloo soutient son président après sa « boulette »

Alors qu’il assistait à une table ronde avec les syndicats samedi, au salon de l’Agriculture, Nicolas Sarkozy aurait lâché une de ces petites phrases qui font rapidement le buzz. Interrogé sur les questions d’environnement, le président aurait répondu, « Je voudrais dire un mot de toutes ces questions d’environnement. Parce que là aussi, ça commence à bien faire !« .

Dérapage verbal contrôlé en période électorale, ou simple écart de langage maladroit ? Alors que les propos présidentiels tenus samedi au Salon de l’Agriculture provoquent de nombreuses réactions au sein des organisations écologistes, Jean-Louis Borloo ne lâche pas son président. Interrogé sur la sortie présidentielle, le ministre de l’Ecologie réaffirmait hier n’avoir « aucun doute » sur l’engagement du Président de la République envers l’Environnement.

« Il ne nous a jamais lâchés sur aucun sujet. C’est même toujours lui qui nous a poussé à aller plus loin » confiait le ministre de l’Ecologie hier au micro du Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI. « Je n’ai absolument aucun doute » ajoute-til avant d’expliquer qu’il « n’y a pas un chef d’Etat qui a depuis deux ans et demi mené une politique de soutien à ce ministère aussi importante, dans tous les domaines« .

« Simplement, dans ce secteur d’activité qui est en crise, qui est en difficulté, il n’est pas interdit de regarder tel ou tel problème particulier« , a commenté le ministre qui a notamment évoqué « un problème de réglementation et de paperasse« , « une conjonction de règles européennes et d’un ensemble de règles qui ne sont pas liées forcément au Grenelle de l’environnement » et qu’il faudrait revoir.

« Le retour du double langage« 

Côté opposants, on dénote beaucoup moins de tolérance vis à vis des propos du Président. Ainsi, pour  Cécile Duflot, secrétaire générale des Verts, « au nom de la concurrence, Nicolas Sarkozy prétend affranchir l’agriculture de la contrainte environnementale, au risque de laisser les choix à court terme épuiser un peu plus les sols, proliférer les algues vertes et aggraver la dégradation de l’environnement« .

Quant à Lylian Le Goff, expert de la fédération France nature environnement (FNE) pour les questions agricoles et alimentaire, il estime qu’il s’agit d’un « retour du double langage: on commence par dire qu’on croit à une agriculture durable et quelques secondes plus tard on la démolit. C’est une remise en cause du Grenelle et même une trahison« .

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