La filiale réseaux d’EDF annonce la mise en service d’un nouvel outil d’évaluation en temps réel de la production éolienne et photovoltaïque. L’objectif est affiner au plus près l’offre et de la demande d’électricité, en prenant en compte les variations des flux issues des énergies renouvelables.

Avec ce nouveau service, RTE espère maintenir un peu plus l’équilibre parfois difficile entre l’offre et la demande d’électricité et gérer les flux d’énergie sur le réseau. Les opérateurs de RTE peuvent désormais, en temps réel, suivre la production de ces énergies renouvelables. Ce dispositif est opérationnel depuis le dispatching national et les 7 dispatchings régionaux dont celui de Lomme (59).

Avec 1020 GWh d’énergie d’origine éolienne produite en 2009 en Picardie, 543 GWh dans le Nord – Pas de Calais et 314 GWh dans le nord de la Champagne Ardennes, la filière éolienne poursuit son essor dans le nord-est de la France, rappelle RTE. Entre 2008 et 2009, la production d’origine éolienne a augmenté de plus de 90 % sur le territoire picard et de 30 % sur le Nord – Pas de Calais et le nord de la Champagne – Ardenne. Sur le territoire français, cette production a été multipliée par 20 en 6 ans (avec près de 4 400 MW de puissance installée).

En parallèle, la production photovoltaïque se développe très fortement dans le sud de la France. RTE souligne qu’elle est passée de moins de 1 MW en 2003 à 185 MW de production installée cette année sur le territoire français. Les objectifs fixés lors du Grenelle de l’environnement permettront d’atteindre en 2020, 19 000 MW de puissance éolienne terrestre et 5 400 MW de puissance photovoltaïque.

1 milliard d’euros

Avec ce nouveau dispositif, RTE estime qu’il accueille au mieux ces énergies intermittentes, et dispose des « meilleures informations » et des « prévisions les plus fines sur la production éolienne », des « enjeux majeurs pour la sûreté du système électrique français » pour la filiale d’EDF. Afin d’anticiper l’adaptation de ses infrastructures, RTE annonce qu’il va « intensifier ses investissements sur les infrastructures de son réseau (lignes et postes), dans les prochaines années pour accueillir l’éolien et le photovoltaïque ».

RTE estime qu’il devra investir environ 1 milliard d’euros cumulés d’ici à 2020 pour intégrer un parc éolien terrestre d’environ 19 000 MW.