OGM : Greenpeace fait de la résistance

greenpeace_2.jpgLa nuit dernière, Greenpeace a projeté devant la Tour Eiffel éclairée de bleue, aux couleurs de l’Europe, un message géant dans le but de rappeler aux autorités françaises et européennes la nécessité d’obtenir une amélioration des procédures d’évaluation des OGM.

Pour l’association écologiste, le cumul de la mauvaise volonté de la Commission européenne associée à la timidité des gouvernements engendre la mise sur le marché d’OGM mal testés. Elle rappelle alors qu’il ne reste plus qu’une réunion des représentants permanents à Bruxelles le 28 novembre prochain, pour améliorer le projet soumis au Conseil des ministres du 4 décembre.

Dans le cadre de sa présidence, la France a pourtant fait de l’amélioration des procédures d’évaluation de de la réforme de l’EFSA un des éléments majeurs de sa politique européenne.

Pour Greenpeace, la procédure actuelle d’évaluation des risques n’est  pas en mesure d’évaluer les impacts à long terme des plantes GM sur l’environnement, la biodiversité, la santé humaine et animale. En témoigne une étude récente, commanditée par le gouvernement autrichien, qui soulève d’importantes questions quant aux risques que feraient peser les OGM sur la santé. Des souris nourries avec une variété autorisée de maïs GM de Monsanto (NK603xMON810) se reproduisent plus difficilement que celles nourries avec une variété de maïs conventionnelle. Or, ce maïs GM a été autorisé à la consommation humaine et animale en Europe en 2007 sur base d’un avis positif rendu par l’autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA).

Un blocage préjudiciable 

« Nous sommes très inquiets que la Commission européenne et deux pays, Royaume-Uni et Suède, bloquent par leur attitude négative dans toutes les discussions tout progrès vers une évaluation plus sérieuse des OGM, précise Arnaud Apoteker, de Greenpeace France. Après plus de 6 mois de négociations, les discussions n’aboutissent n’apportent rien de nouveau quant à l’amélioration des procédures. La Présidence française doit faire preuve de fermeté avant le prochain conseil des ministres de l’environnement afin de ne pas se ridiculiser avec un texte sans signification, qui représenterait un échec politique majeur ».

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