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« L’hydrolienne de gouvernail dispose d’un potentiel immense »

christophe_verna.JPGChristophe Verna, spécialiste des automates et inventeur génial d’une quarantaine d’innovations déjà brevetées parmi lesquelles une hydrolienne de gouvernail particulièrement intéressante et novatrice. L’invention pourrait bien équiper à l’avenir, beaucoup de bateaux à voile au regard de ses nombreux atouts notamment environnementaux.

En quoi consiste votre invention ?

L’hydrolienne de gouvernail consiste à générer de l’énergie par une hélice installée sur le gouvernail d’un bateau à voile. Cette hydrolienne permet d’alimenter le bateau en énergie, en rechargeant ses batteries, mais également de le propulser si nécessaire, et donc d’éviter toute autre motorisation.

Quelle est le principe de cette innovation ?

L’eau est environ 800 fois plus dense que l’air. Une image pour illustrer ce formidable différentiel. Quand on monte sur le pont du bateau l’arbre à hélices du moteur, et qu’on fait tourner ce moteur dans l’air, le bateau n’avance pas, alors qu’il le propulse lorsque l’hélice est placée dans l’eau. L’hydrolienne joue pleinement sur ce différentiel extraordinaire entre l’air et l’eau.

Grâce à mon système, une hélice de seulement 10 cm de large placée sous l’eau, peut développer une énergie comparable à celle générée par une hélice classique dans l’air qui ferait 49 m, évidemment impossible à mettre en place sur un bateau.

Cette hydrolienne comporte-elle des contraintes techniques ?

Bien au contraire. Avec cette hydrolienne de gouvernail, on peut conserver les carènes anciennes de bateau, beaucoup mieux profilées que si elles avaient un arbre d’hélice en son milieu. Le gros intérêt, c’est qu’une fois les batteries rechargées, on relève l’hydrolienne et elle ne gêne plus la bonne marche du bateau, alors qu’une éolienne traditionnelle installée sur le pont du bateau freine constamment l’allure.

Mais, ce n’est pas tout, car l’hydrolienne sert également de moteur de propulsion. On peut supprimer carrément le moteur classique, même sur un bateau de 40, 50 ou 100 mètres. Les bateaux modernes n’ont plus d’arbres d’hélice, c’est-à-dire qu’ils ont un générateur électrique qui renvoie du courant électrique à un module placé sous l’eau, avec la plupart du temps deux hélices. L’hydrolienne fonctionne globalement de la même façon mais en plus elle peut générer du courant.

Pour finir, quel est l’avenir de cette invention ?

L’hydrolienne de gouvernail dispose d’un potentiel immense car le dispositif est relativement simple et intéresse un marché très important, celui de tous les bateaux à voile, de toute taille. Il répond en outre à tous les standards du développement durable. L’invention est brevetée et je suis à la recherche d’un partenaire industriel ou financier.

> Pour en savoir + : Hydrolienne de gouvernail

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