Le Brésil se rêve en puissance pétrolière mondiale

pr__sident_Lula.jpgA en croire le président Lula, la récente découverte de pétrole en eau très profondes au large du Brésil pourrait placer son pays parmi les « principaux producteurs de pétrole et de gaz au monde ». Les premiers barils ont commencé à être extraits de ses gisements maritimes début septembre.

Le chef d’Etat brésilien est emballé par la découverte récente de pétrole en eaux très profondes au large des côtes sud-est de son pays (4.400 mètres de profondeur, sous une couche de sel de 200 mètres d’épaisseur). Selon Lula « on ne peut pas dire avec certitude combien de milliards de barils cela ajoutera aux réserves brésiliennes, mais on peut dire avec certitude que cela placera le Brésil parmi les principaux producteurs de pétrole et gaz du monde« . On évoque déjà des réserves qui pourraient avoisiner les 80 milliards de barils.

Situé dans le champ pétrolifère de Jubarté, dans le bassin de Campos, le puits de forage est à 77 kilomètres du littoral de l’Etat d’Espiritu Santo (sud-est). Le brut brésilien a commencé à être extrait début septembre par la compagnie nationale Petrobas. Les réserves sont extraites d’une profondeur de 4.400 mètres, sous une couche de sel de 100 mètres d’épaisseur.

Le groupe public brésilien des pétroles vise une extraction quotidienne de 10.000 à 15.000 barils de brut par jour depuis la plateforme P-34 qui vient d’être officiellement mise en marche la semaine dernière par le président brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva. Le brut pompé par la P-34 sera le premier à sortir des eaux très profondes de l’Atlantique qui baigne les 800 km de côtes allant de l’Etat de Santa Catarina (sud) à celui d’Espiritu Santo (sud-est) et pourraient renfermer 80 milliards de barils de pétrole, ce qui placerait directement le Brésil comme une puissance mondiale pétrolière majeure.

L’exploitation du champ de Jubarté est considérée comme une expérience « pilote » en vue d’extraire le brut découvert à la fin de l’année dernière dans le gisement de Tupi, dans le bassin de Santos (sud-est). Les évaluations des réserves, situées à 6.000 mètres de profondeur sous une couche de sel de 1.000 mètres, sont de 5 à 8 milliards de brut léger récupérable alors que les réserves du Brésil s’élèvent aujourd’hui à 14 milliards de barils.

Gros investissements

Petrobras devrait débuter en mars prochain les tests d’exploitation et la production de Tupi pourrait débuter en 2012 si les tests s’avéraient concluants. Le président de Petrobras, José Sergio Gabrielli, a indiqué que le plan d’investissements pour 2007-2012 était de 112,4 milliards de dollars mais que l’extraction du pétrole en eaux très profondes allait requérir encore de plus gros investissements. « Nous allons commencer l’exploitation avec une technologie connue mais plus en profondeur, il faudra très certainement innover technologiquement pour extraire le pétrole« , a-t-il dit.

Le tonitruant leader sud-américain a indiqué que cette nouvelle manne pétrolière constituera « un passeport pour l’avenir« , soulignant que « ses ressources devront servir avant tout à l’éducation des nouvelles générations et à la lutte contre la pauvreté« . Intervenant le week-end dernier lors des commémorations de l’Indépendance du pays, Lula s’est engagé à faire de l’activité pétrolière du pays une « industrie puissante et sophistiquée » en misant sur le raffinage avec la compagnie Patrobas.

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